En 1934, Renault bat des records avec sa Nervasport équipée d’un moteur huit cylindres et permet au constructeur français d’entrer dans l’âge d’or du sport automobile.
Une dizaine d’années après les records du monde établis par la Renault 40 CV, Louis Renault demande à ses équipes de travailler sur une nouvelle voiture à même d’affoler les chronomètres.
Mission accomplie avec la Nervasport, véhicule de records ! Le cahier des charges de la Nervasport des Records est assez simple : moteur de série prélevé sur la chaîne de montage, caisse soutenue par une armature en bois sur un châssis de série et une carrosserie ayant la vitesse pour unique objectif.
L’aérodynamique est confiée à un ingénieur spécialisé́ dans les profils d’avions de course et la filiation semble évidente tant la monoplace offre une ligne fuselée : long capot arrondi à son extrémité, arrière resserré… Alimenté par un moteur huit cylindres de 4 825 cm3, la Nervasport associe puissance et aérodynamisme.
Le 4 avril 1934, elle s’aligne sur la piste de Montlhéry pour un record d’endurance de 48 heures. Le record visé est de 6 300 kilomètres à une moyenne supérieure à 132 km/h.
Au fil des relais de trois heures effectués par Roger Quatresous, Louis Fromentin, André Wagner et Georges Berthelon, ses quatre pilotes placés sous la responsabilité́ d’Auguste Riolfo, la Nervasport des Records boucle finalement 8 037 km à la moyenne de 167,445 km/h !
Sur la ligne d’arrivée, neuf records internationaux et trois records du monde – dont ceux de vitesse moyenne sur 4000 et 5000 miles – tombent dans son escarcelle et font entrer un peu plus Renault dans l’âge d’or du sport automobile.