Ce vendredi, le franco-algérien Isack Hadjar pilotera pour la première fois de sa vie une monoplace de Formule 1 lors des EL1 du Grand Prix du Mexique dans le cadre des séances d’essais obligatoires réservées aux jeunes pilotes.
Isack Hadjar – actuellement quatorzième du championnat de Formule 2 et accessoirement pilote de réserve de l’équipe AlphaTauri en F1 – remplacera le Japonais Yuki Tsunoda lors des EL1 du Grand Prix du Mexique ce vendredi et admet avec une grande franchise qu’il est à la fois excité mais aussi inquiet à l’idée de prendre la piste pour la première fois au volant d’une telle machine.
« Je suis très excité à l’idée de piloter en EL1, mais en même temps, je suis un peu inquiet, car je n’ai jamais piloté une voiture de Formule 1. » nous confie Hadjar à la veille de son tout premier roulage lors d’un week-end de Grand Prix.
« Le faire pour la première fois lors d’une séance d’essais officiels d’un Grand Prix, c’est tout un exploit. L’équipe ne m’a pas fixé d’objectifs, donc je ne ressens pas de pression particulière et je pense que je suis aussi bien préparé que possible. »
Une grosse préparation…
Vous vous en doutez bien, on ne jette pas un jeune pilote pour la première fois au volant d’une Formule 1 sans un minimum de préparation et Hadjar a donc suivi au cours des dernières semaines une formation complète dans le simulateur de Red Bull et a déjà commencé à travailler avec son ingénieur d’un jour qui l’accompagnera pas à pas ce vendredi durant les EL1 à Mexico.
« Après que Daniel [Ricciardo] ait été blessé et que Liam [Lawson] soit intervenu, j’ai fait beaucoup plus de travail dans le simulateur pour aider les pilotes à se préparer, j’ai donc une bonne compréhension du fonctionnement de toutes les commandes du cockpit. »
« J’ai passé du temps à Faenza pour apprendre à connaître l’équipe, et l’ingénieur qui travaillera avec moi lors des EL1 était également avec moi lors de la simulation, donc nous nous connaissons déjà. »
Une piste difficile pour débuter…
La très haute altitude du tracé de Mexico (plus de 2000 mètres) a un effet négatif sur le comportement des monoplaces qui doivent rouler avec un maximum d’appuis, alors que le pilote au volant a l’impression de rouler avec une monoplace n’ayant quasiment pas d’appui (le même ressenti qu’à Monza). Par conséquent, débuter en Formule 1 sur ce tracé n’est pas sans risque pour les jeunes pilotes et Hadjar en est bien conscient.
« L’altitude au Mexique fait que c’est une piste inhabituelle sur laquelle rouler avec moins d’appuis que d’habitude, mais j’ai hâte de monter dans la voiture et de faire de mon mieux pour l’équipe. » a ajouté Hadjar.
« Depuis que j’ai commencé le karting quand j’étais jeune, je rêvais d’être en Formule 1 et je tiens à remercier la Scuderia AlphaTauri et Red Bull de m’avoir donné cette belle opportunité. » a t-il conclu.
Le manque d’appuis en altitude, c’est surtout gênant pour la performance. Même dans cette configuration, nous parlons d’une F1 qui génère par loin de 800 kg de plus à 250 km/h qu’il y a 10 ans. Vous avez sûrement vu que même des présentateurs TV réussisses à n’être qu’à 4 secondes d’un pilote de F1 à Monza.