Derek Warwick, l’un des commissaires de course ayant officié au Grand Prix de Las Vegas en novembre dernier, a reconnu que la pénalité sur la grille de départ infligée au pilote Ferrari Carlos Sainz n’était pas juste mais inévitable en raison du règlement du championnat du monde de F1.
A Las Vegas, Carlos Sainz a percuté une plaque d’égout qui se trouvait sur la piste lors de la première séance d’essais libres. La plaque d’égout qui est passée sous la Ferrari de Sainz a endommagé la monocoque, la batterie et le moteur, ce qui a obligé l’écurie italienne à procéder au changement de tous ces éléments une fois la SF-23 revenue au garage sur la dépanneuse du circuit. A la suite de ce grave incident, la direction de course a pris la décision de ne pas relancer la séance pour permettre une inspection minutieuse de toutes les plaques d’égout autour du tracé.
Dans ce contexte un peu particulier, Ferrari a soumis une demande de dérogation au Règlement sportif aux commissaires de course pour permettre de remplacer toutes les pièces endommagées par un élément extérieur (la plaque d’égout) et qui n’était pas de la faute de l’équipe, sans écoper d’une pénalité, mais la FIA s’est montrée inflexible et les commissaires ont appliqué les règles.
Après avoir entendu un représentant de l’écurie Ferrari, les commissaires ont estimé que même si les dommages ont été causés par des circonstances extérieures très inhabituelles, l’article 2.1 du Règlement sportif de la Formule 1 oblige tous les officiels, y compris les commissaires sportifs, à appliquer le règlement « tel qu’il est rédigé », et c’est donc ce qu’ont fait les commissaires en infligeant une pénalité de dix places sur la grille du Grand Prix de Las Vegas à Carlos Sainz.
L’ancien pilote de Formule 1, Derek Warwick, était l’un des commissaires sportifs durant le week-end du Grand Prix de Las Vegas et a donc fait partie du panel ayant infligé la pénalité à Carlos Sainz. Revenant sur cette situation, Warwick a indiqué que même si la décision de pénaliser Sainz a été difficile à prendre, les commissaires n’ont fait qu’appliquer les règles.
« C’est un travail difficile pour un steward, comme pour un arbitre, et nous devons être impartiaux, nous devons être stricts et nous devons être durs, même si parfois cela nous fait mal. » a déclaré Warwick, cité par Reuters.
« La pénalité que nous avons dû infliger à Sainz à Las Vegas, c’était mal, nous avons travaillé très dur pour que cela n’arrive pas mais ce sont les règles. »
Dans leur rapport, les commissaires sportifs ont indiqué à l’époque qu’ils auraient accordé une dérogation en raison de « circonstances atténuantes, inhabituelles et malheureuses » s’ils avaient pu le faire, mais qu’il n’y avait aucune disposition dans le règlement leur permettant de le faire.
Mais stop le complotisme et aucune excuse à faire de la part de la FIA et peu importe si 8 équipes ont joué la démagogie en accusant Mercedes ! Chacun sait que la F1 c’est gagner à tout prix et qu’une dérogation aurait été la boîte de Pandore. Qui aurait pu après contrôler par exemple un accident du camion du motoriste sur l’autoroute (Renault il y a quelques années) pour savoir si c’était volontaire ou pas, si une caisse tombée à la sortie de l’avion ne serait pas due à un cariste soudoyé, etc.
C’est triste pour Sainz et coûteux pour Ferrari mais un pilote qui perd son moteur parce qu’il se fait percuter par un concurrent ne mérite pas non plus une pénalité, dans l’absolu.
Par contre, il faut une sanction énorme pour le promoteur car c’est une mise en danger. La tribune envolée au Brésil aurait aussi pu tuer des spectateurs et les organisateurs auraient dû faire évacuer puisqu’ils savaient que la foudre frappait fort 30 minutes avant que ça ne touche le circuit.