Alain Prost, le conseiller spécial de Renault en Formule 1, souligne à quel point l’écurie du constructeur français a changé en quelques années, passant d’une petite structure à une armée d’ingénieurs tous plus motivés les uns que les autres.
« Cela se déroule en étape. Ce qui est sûr, comme dans tous les domaines, c’est qu’il y a ce que l’on voit, et la perception qu’on en a. A Enstone, quand on compare avec l’usine d’il y a deux ans, le changement est incroyable. » explique Alain Prost dans un entretien accordé à Ouest France.
« Je ne viens pas tous les jours, mais assez régulièrement, et à chaque fois, je vois quelque chose de différent. Lors de la présentation des pilotes à l’ensemble de l’équipe, lundi, avec la présentation de la voiture, il y avait tout le monde, pour la première fois. »
« C’est impressionnant. Et on avait aussi l’écran avec les gens de Viry à côté. Mine, de rien, tout ce monde, ça commence à faire quelque chose. »
« Là, je me dis que ce n’est pas tout à fait la même chose que ce que j’ai connu. Quand j’avais une écurie, on est passé de 65 personnes à 250. Avec ce format, tu peux aller saluer tout le monde. Là c’est une grande équipe, c’est une grande organisation, avec beaucoup de moyens. On passe à une autre dimension, tout en ayant nos spécificités. »
« Ici, il y a eu des allers-retours, une nouvelle histoire. C’est assez compliqué, finalement ce que l’on a fait. Tout le monde pense que Renault n’est jamais parti, que c’est la même équipe, la même usine. Ce n’est pas si évident. Il y a une histoire. »
« Aujourd’hui, je pense que l’on ne peut pas faire plus que ce que l’on fait. Ce n’est pas possible. Le rythme de croisière n’est pas encore atteint. Maintenant, il n’y a eu aucune déception depuis qu’on est revenu. »
« Tout ce que l’on avait dit, on l’a fait. Il faut rester dans cet esprit. Il faut garder un certain réalisme, une certaine humilité par rapport à ce que l’on peut faire. »
« À un moment, dans une équipe, il y a toujours des paliers à passer. Avec la même organisation, les mêmes personnes, après le temps d’adaptation, quand on entre dans le top, les gens ne travaillent plus de la même façon. »
« Et ce, de façon complètement naturelle. On n’y est pas encore, mais je pense que ça va arriver au cours de cette année. Mais en soi, l’organisation commence à bien être rodée. »