Jacques Villeneuve a pointé les deux plus gros problèmes de sécurité dans le sport automobile moderne après le décès tragique d’Anthoine Hubert ce samedi à Spa.
L’ancien pilote de Formule 1 Jacques Villeneuve estime que les jeunes pilotes n’ont peut-être pas ou plus conscience du danger en raison du fait qu’ils roulent désormais dans des simulateurs avant de rouler sur de vraies pistes.
En outre, selon le Canadien, les tracés modernes sur lesquels les zones d’asphalte sont devenues la norme ces dernières années font prendre davantage de risques aux pilotes.
« Ce décès fait mal, ça choque plus aujourd’hui que par le passé où ce genre d’accident était monnaie courante. » a déclaré Jacques Villeneuve ce samedi soir à nos confrères de la RTBF à Spa.
« L’effet est différent dans le paddock, d’autant plus qu’il y a très peu de gens qui ont connu l’époque dangereuse du sport automobile. »
Jacques Villeneuve explique ensuite ce qui ne va pas, selon lui, dans le sport automobile moderne : « Il y a deux choses que je déteste dans le monde moderne en F1. Tout d’abord, les simulateurs. »
« Au lieu de faire des essais, les pilotes font une semaine de simulateur. Quand ils arrivent sur le circuit, ils se comportent comme dans le simulateur. Il n’y a plus de stress ou cette adrénaline comme à l’époque. »
« Il n’y a plus cette perception du risque et du danger. Le deuxième problème, ce sont les zones en asphalte. Les pilotes se disent que de toute façon il y a de l’asphalte et on peut prendre plus de risques. »
« Contrairement au gravier ou au sable, cela ne permet pas à la voiture de s’immobiliser rapidement après un accident. Cela créé un faux sentiment de sécurité. »