Le circuit Paul Ricard, qui accueille le GP de France, va procéder à un resurfaçage de la piste et quelques travaux à partir du mois de mars.
Le directeur du circuit Paul Ricard nous a confirmé que des travaux pour refaire l’enrobé à certains endroits [essentiellement les virages] allaient débuter le mois prochain dans le var.
« Nous allons refaire l’enrobé qui a été dégradé, donc cela concerne principalement les virages. Nous allons régler les problèmes de hauteur d’eau, c’est à dire les pentes qui font qu’il y avait des hauteurs d’eau un peu plus importantes à certains endroits [essentiellement pour la moto]. » explique Stéphane Clair, le directeur du tracé Paul Ricard, à F1only.fr
« Ces problèmes là seront réglés indépendamment des modifications que nous allons pouvoir apporter pour le tracé F1. »
Le directeur du circuit Paul Ricard confirme également que les run-offs si emblématiques du tracé varois resteront bien en place.
« Non, on n’y touchera jamais. C’est, non pas la signature, mais le système – et on en parlait récemment avec la FIA – qui reste à l’heure actuelle le plus intéressant en matière de sécurité. »
Pas de bacs à graviers au Paul Ricard
Stéphane Clair confirme également que les bac à graviers ne seront pas de la partie sur le tracé du Grand Prix de France pour des raisons de sécurité.
Selon Stéphane Clair, il faudrait déjà déterminer des limites de piste plus cohérentes pour éviter que des pilotes n’aillent couper certains virages.
« Si aujourd’hui on répétait aux pilotes que la course se déroule entre deux lignes blanches, ça serait simple. Le problème c’est qu’aujourd’hui on ne leur a pas dit ça. On ne leur dit pas c’est deux lignes blanches, mais plutôt c’est deux roues qui restent au contact de la ligne blanche, ce qui veut dire qu’on a déjà élargi les pistes entre deux et deux mètres-cinquante, alors qu’elles n’étaient pas prévu pour ça. »
« On a dit que les vibreurs devenaient des bankings. Si on revient légèrement en arrière, on pourrait avoir une course et sur Monaco et les autres circuit urbains personne n’y va puisqu’il y a un rail. »
Un GP de France ennuyeux ?
Quand on évoque le Grand Prix de France 2019, qui a été jugé très ennuyeux par de nombreux fans, Stéphane Clair nous rappelle que le Grand Prix d’Azerbaïdjan – d’habitude assez agité – a lui aussi été très ennuyeux l’an dernier.
« L’année dernière on a dit le Grand Prix de France a été ennuyeux. Mais il l’a été comme le début de saison l’a été aussi. C’est à dire que même Bakou a été ennuyeux l’année dernière je vous rappelle. »
« Le nombre de dépassements n’était pourtant pas inférieur au nombre de l’année précédente [pour le GP de France] et pourtant la course était ennuyeuse. Tout simplement parce qu’il y en a un qui s’est échappé et que tout le monde est resté quasiment dans l’ordre de ce que les essais avaient donné. »
« Le jour où les voitures arriveront à se suivre, à se rapprocher sans le fameux DRS, on aura fait un progrès. »
Les travaux débuteront au mois de mars 2020
Concernant l’application d’un nouvel enrobé sur le circuit, Stéphane Clair nous confirme que les travaux vont débuter au mois de mars 2020 et nous explique pourquoi ils n’ont pas eu lieu en plein hiver.
« Le revêtement ne se fait pas forcément en hiver. Il y a des études qui ont démontré – à Silverstone en particulier – que le meilleur moyen de rater un revêtement était de le faire en Hiver. «
« Contrairement à ce que l’on pensait, le plus important est de faire sécher durant 45 jours, car c’est uniquement comme ça que nous pouvons avoir le meilleur rendu. »
« Les études aujourd’hui démontrent que l’on pourrait rouler dès le lendemain [des travaux]. A part avoir un phénomène de glisse qu’il faut éliminer en roulant beaucoup en faisant passer des voitures et en le lavant, mais il n’y a aucun gain à s’arrêter durant 45 jours. »
« En revanche, il y a une problématique dans l’application et qui a été démontrée. S’il y a des écarts de températures, cela peut engendrer des difficultés sur la résistance de l’enrobé. »
« Donc, il vaut mieux concentrer dans le temps les travaux, c’est à dire les faire en un, deux ou trois jours à une période où il y a le moins d’écart de température entre le jour, la nuit et la journée, plutôt que de faire des travaux sur quinze jours en hiver et laisser sécher 45 jours. »
« Nous avons pris le parti de croire ces études et les spécialistes et nous avons décidé que nous ferions des travaux aux mois de mars et avril avec des périodes de quatre jours et cinq nuits à chaque fois. Pourquoi deux périodes ? C’est parce que au cas où la première période en termes de météo sera mauvaise, c’est à dire vent violent ou pluie, on pourrait se reporter sur la deuxième. »