Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing, pense que la réduction drastique du nombre de courses au calendrier de la F1 augmenterait considérablement la valeur du sport.
Depuis son arrivée à la tête de la Formule 1 début 2017, le propriétaire Liberty Media a privilégié une stratégie commerciale à long terme pour augmenter le nombre de courses au calendrier de la discipline.
Le directeur général de la F1, l’Américain Chase Carey, a même insisté pour que les villes de Miami et de Neaw-York figurent désormais au calendrier, ce qui pourrait allonger encore un peu plus la saison de F1, qui compterait alors jusqu’à 25 courses par an réparties en Europe, Asie et en Amérique.
Cependant, le patron de Renault estime qu’il faudrait peut-être envisager un retour en arrière avec une saison de F1 ne comportant pas plus de 15 week-ends par an.
« Cela devient presque routinier, ça ne devrait pas être un travail quotidien. » explique Abiteboul à Motorsport.com. « Nous avons fait pencher la balance, alors nous devons être extrêmement prudents. »
« J’apprécie la raison pour laquelle, commercialement, nous avons besoin de développer le calendrier, mais en ce qui me concerne, je serai pour une contraction massive du sport. »
« Si vous deviez être très agressif vous diriez 15 courses, et vous devriez donc dire aux 21 courses que vous avez en ce moment : « Regardez les gars, il y en aura six qui seront éliminées ». Vous inversez complètement le schéma du marché, et ce serait très intéressant de voir la réaction. »
« Je comprends que ce serait un pari et que ce n’est pas quelque chose dans la configuration actuelle de la F1, qui souhaite plus d’argent, plus de monde, plus de circuits, plus de prix, plus de tout. Mais à un moment donné, il y aura un moment crucial et peut-être nous verrons si nous pouvons changer la balance. »