Le Monégasque Charles Leclerc admet qu’il ressent une très grande responsabilité lorsqu’il pilote sa Ferrari.
S’exprimant sur la télévision italienne, Charles Leclerc a répondu en toute franchise à quelques questions posées par Alex Zanardi, ancien pilote de Formule 1 (voir vidéo au bas de l’article).
« Il y a de la pression, vous sentez une grande responsabilité, mais je pense que c’est comme ça même à 30 ans quand un pilote monte dans une Ferrari. » explique Charles Leclerc.
« Mais à chaque fois que je monte dans la voiture, je me concentre sur le travail que je dois faire, et si je le fais parfaitement, j’ai confiance que les résultats arriveront. »
La perte de ses proches
Au cours de sa carrière en sport automobile, Charles Leclerc a connu des moments douloureux. Le premier fut en 2015 lorsqu’il a perdu son ami Jules Bianchi, décédé des suites de ses blessures après un accident au Grand Prix du Japon 2014.
Le second moment fort pour le Monégasque a été le décès de son papa en 2017, ce qui ne l’empêchera pas de remporter le Grand Prix d’Azerbaïdjan la même semaine en Formule 2.
Puis l’an dernier, c’est au tour d’un autre copain de perdre la vie. Le Français Anthoine Hubert se tue à Spa après un terrible accident en Formule 2, mais là encore, Leclerc trouvera la force mentale nécéssaire pour s’imposer au Grand Prix de Belgique au volant de sa Ferrari.
« Le manque de mon père et de Jules m’ont rendu mentalement plus fort et m’ont aussi permis de comprendre qu’il y a autre chose que le sport automobile, c’est la famille, qui est la chose la plus importante. Lorsque tout va bien, vous ne le remarquez pas beaucoup. »
« Courir m’a toujours fait du bien, même quand je les ai perdus, car c’est ma passion, je suis heureux de piloter quand je suis en voiture. Avec Anthoine (Hubert, décédé en 2019) c’était différent, car à chaque fois que je passais l’endroit de son accident à Spa, c’était très difficile, j’y ai perdu un ami. »
Des tremblements pour son premier départ en F1
Enfin, le pilote Ferrari est revenu sur ses débuts en Formule 1 en 2018 avec l’équipe Sauber-Alfa Romeo. Le Monégasque se souvient de son tout premier départ en F1 à Melbourne.
« Melbourne 2018 était spécial, mentalement, c’était difficile: je tremblais sur la grille de départ, mais j’ai réalisé le rêve que j’avais quand j’étais enfant, je l’ai rêvé mille fois, mais il y avait de la tension. »
« L’année suivante, j’ai vécu quelque chose de tout aussi spécial : une fois arrivé en Formule 1, je regardais déjà la voiture rouge, en rêvant d’y être. »
« Il y a certainement de la pression – conclut Leclerc – mais c’est un grand honneur, car vous avez enfin la possibilité de conduire une voiture qui peut montrer ce que vous pouvez faire. »
https://youtu.be/WB2WikAEn4g