Racisme : Lewis Hamilton regrette d’avoir gardé le silence jusqu’à maintenant

6 juillet 2020
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2020 Austrian Grand Prix, Sunday - LAT Images

Lewis Hamilton a déclaré qu’il avait été réduit au silence et qu’on lui avait demandé de ne pas prendre position après avoir prévu de faire un geste en soutien à l’ancien joueur de la NFL Colin Kaepernick avant le Grand Prix des Etats-Unis 2017.

Le joueur de la NFL Colin Kapepernick a été le premier grand sportif à poser un genou à terre en 2016 au moment de l’hymne national américain, afin de protester contre les inégalités raciales dans le pays.

Son geste a polarisé l’opinion aux États-Unis, et son contrat avec les 49ers n’a jamais été reconduit à la fin de la saison 2016. Il n’a d’ailleurs plus jamais retrouvé d’équipe en NFL depuis.

Lewis Hamilton – qui faisait partie des 14 pilotes à poser un genou à terre avant la première course de la saison de F1 2020 en Autriche dimanche – a déclaré qu’il avait prévu un geste similaire il y a déjà trois ans au Grand Prix des Etats-Unis 2017 et regrette de ne pas l’avoir fait.

« Ça a commencé avec le joueur de la NFL Colin Kaepernick. Il s’est assis pour l’hymne national américain. Il s’est assis et a reçu beaucoup de critiques. » a expliqué Hamilton.

« On lui a alors suggéré de mettre un genou à terre. C’était une déclaration puissante, mais il a perdu son emploi et ne l’a jamais récupéré. »

« Je lui ai parlé avant le Grand Prix des États-Unis [2017] et j’avais un casque en rouge avec son numéro en haut. Mais on m’a demandé de me taire et on m’a fait reculer. »

« J’ai soutenu cette décision que je regrette. Il était donc important pour moi de m’assurer de jouer mon rôle cette fois. »

En plus de poser un genou avant la course au Red Bull Ring ce dimanche, Hamilton portait également un T-shirt portant le message « Black Lives Matter », alors que d’autres pilotes arboraient des maillots portant la mention « Fin du racisme », et bien que six pilotes n’aient pas posé de genou à terre – dont Max Verstappen ou encore Charles Leclerc.

Cependant, le pilote Mercedes n’a pas critiqué ses camarades qui n’ont pas posé le genou à terre ce dimanche au Grand Prix d’Autriche.

« Personne ne devrait être contraint de poser un genou à terre. Je n’ai jamais demandé à quiconque de poser un genou. »

« Tout cela a été évoqué par la F1 et la GPDA [association des pilotes]. Sebastian Vettel et Romain Grosjean ont demandé aux pilotes et plusieurs ont dit qu’ils ne le feraient pas. »

« Je suis vraiment reconnaissant envers ceux qui l’ont fait avec moi. C’est un message puissant mais que vous vous agenouilliez ou non, cela ne changera pas le monde. C’est un problème plus important que cela. »

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  1. CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES: COMPLICES D’ESCLAVAGE ET DE DÉFORESTATION
    by None 31. mai 2012
    Du 16 au 26 mai dernier, un immense cargo a été bloqué dans un port brésilien près de Sao Luis. Il devait remplir ses cales avec de la fonte brute- un intermédiaire entre le minerai de fer et l’acier- avant de repartir aux Etats-Unis. Greenpeace dénonce le scandale qui démarre au cœur de la forêt et se termine dans les usines de voitures.Des bannières flottantes indiquent le message suivant: « L’Amazonie se met au charbon de bois. Que le Brésil stoppe les tronçonneuses! ». Au cœur de la forêt amazonienne, des arbres sont coupés illégalement. Ils sont ensuite transportés dans des sites qui ressemblent à des camps pour être brûlés et transformés en charbons de bois. Des promesses de travail rémunéré sont faites à des esclaves arrachés à leurs villages et gardés en otage. Ils travaillent sans protection et dorment souvent sous des bâches plastiques.La plus grande mine de fer du monde se trouve à quelques kilomètres de Carajas. Pour transformer le minerai de fer en fonte brute, le charbon de bois est utilisé en qualité de combustible. La fonte est ensuite exportée aux Etats-Unis et sert à la production d’acier nécessaire à la fabrication de voitures. Greenpeace a informé BMW, Mercedes et Ford qui semblent s’en laver les mains.

    Du 16 au 26 mai dernier, un immense cargo a été bloqué dans un port brésilien près de Sao Luis. Il devait remplir ses cales avec de la fonte brute- un intermédiaire entre le minerai de fer et l’acier- avant de repartir aux Etats-Unis. Greenpeace dénonce le scandale qui démarre au cœur de la forêt et se termine dans les usines de voitures.

    Des bannières flottantes indiquent le message suivant: « L’Amazonie se met au charbon de bois. Que le Brésil stoppe les tronçonneuses! ». Au cœur de la forêt amazonienne, des arbres sont coupés illégalement. Ils sont ensuite transportés dans des sites qui ressemblent à des camps pour être brûlés et transformés en charbons de bois. Des promesses de travail rémunéré sont faites à des esclaves arrachés à leurs villages et gardés en otage. Ils travaillent sans protection et dorment souvent sous des bâches plastiques.

    La plus grande mine de fer du monde se trouve à quelques kilomètres de Carajas. Pour transformer le minerai de fer en fonte brute, le charbon de bois est utilisé en qualité de combustible. La fonte est ensuite exportée aux Etats-Unis et sert à la production d’acier nécessaire à la fabrication de voitures. Greenpeace a informé BMW, Mercedes et Ford qui semblent s’en laver les mains.

    De plus, la déforestation et l’esclavage ne sont pas les seuls crimes perpétrés par cette industrie. Les invasions de terres indigènes et de réserves protégées sont aussi monnaie courante. Les Awa-Guaja, un peuple indigène de 350 à 400 nomades chasseurs-cueilleurs, vivent loin de la civilisation et dépendent totalement de la forêt pour leur survie. Plus de 30% de l’habitat des Awa a déjà été dégradé par les exploitants forestiers. Une étude récente indique que 70 à 80% de la réserve biologique Gurupi a également été altérée par l’exploitation forestière.

    Le vice-gouverneur Oliveira a invité Greenpeace et d’autres acteurs à discuter des incidences de l’esclavage et de la déforestation. C’est un premier pas selon le chargé de campagne de Greenpeace Brésil. Mais une réelle victoire serait que les entreprises s’engagent réellement et publient une stratégie avec échéancier pour produire sans esclavage et sans abattage illégal d’arbres.

    Plus de 250’000 Brésiliens ont signé une loi en faveur de la Zéro Déforestation qui offrirait une réelle protection à l’Amazonie. Le veto en demi-teinte de la présidente Dilma Roussef n’est pas suffisant!

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.