L’année 2020 a été particulière pour la Formule 1, qui a dû s’adapter à la pandémie mondiale pour tout de même réussir à organiser une saison de 17 Grands Prix.
La Covid-19 a également touché trois pilotes durant la saison : Lewis Hamilton et les deux pilotes Racing Point, Sergio Perez et Lance Stroll.
Si George Russell a remplacé le septuple champion du monde lors du Grand Prix de Sakhir chez Mercedes, Racing Point a choisi de faire appel à Nico Hulkenberg, ancien pilote maison (en 2012 puis de 2014 à 2016 lorsque l’équipe s’appelait Force India) et laissé libre par l’équipe Renault à la fin de la saison 2019.
Sans réel entrainement spécifique, l’Allemand a eu du mal à s’adapter aux exigences de la Formule 1, notamment lors de sa première pige au Grand Prix de Grande-Bretagne : « C’était clairement un choc pour mon corps. » a confié l’Allemand au magazine GQ.
« J’ai eu un peu de temps d’entraînement avant les qualifications et la course. Cela a bien sûr aidé, même si les premiers tours ont été assez difficiles. »
« Ensuite, j’ai retrouvé mes marques assez rapidement et j’ai développé un bon feeling avec la voiture. Vous ne devez pas trop réfléchir et ne pas avoir de doute dans ce genre de situation. »
« Quoi qu’il en soit, je suis le genre de gars qui aime les défis peu orthodoxes et qui aime rendre l’impossible possible. »
Loin d’avoir été ridicule, Hulkenberg marquera même 10 points lors de ses trois participations avec à la clé une belle 3ème place en qualifications lors du Gand Prix du 70ème anniversaire à Silverstone.
Sans volant pour la saison 2020, l’Allemand ne pouvait pas rater cette opportunité : « Si vous n’osez pas, vous ne pouvez rien gagner. » poursuit Hulkenberg.
« Il n’y avait pas beaucoup de temps pour y penser de toute façon. Alors je me suis dit : ‘Allez, fais-le, tu as confiance en toi et en ton talent.' »
« De plus, la Racing Point était plutôt une bonne voiture l’année dernière. Au final, je suis un compétiteur, c’est ma passion et mon métier. La confiance en mes propres capacités a été le facteur décisif dans ma décision. »
Mais rester sur la touche en 2020 n’aura pas forcément été un calvaire pour le pilote allemand qui vise néanmoins un retour en tant que titulaire pour la saison 2022 : « C’était un énorme changement de ralentir de rythme après de nombreuses années en Formule 1. »
« Cela ressemblait presque à un nouveau chapitre de ma vie. Et cette pause a également été choisie un peu délibérément. »
« Dans l’ensemble, 2020 a certainement été une année très difficile pour tout le monde. Personnellement, je suis très satisfait de la façon dont j’ai géré la pandémie. »
« J’ai passé une bonne dizaine d’années en Formule 1 et maintenant je ne suis plus du genre à vouloir continuer à conduire à tout prix. Surtout si c’est pour passer mon temps à l’arrière du peloton. »
« J’ai donc délibérément dit non et j’étais à un moment de ma vie où cette pause était la bienvenue d’un point de vue personnel. »
« Néanmoins, j’aimerais rester proche de la Formule 1 et essayer de trouver un cockpit permanent pour 2022. »
« Qui sait ce qui va se passer cette année ? Je laisse juste les choses venir d’elles même et ensuite je m’adapterai, comme en 2020. » conclut l’Allemand.
Récemment, le directeur de l’équipe Aston Martin (anciennement Racing Point) a indiqué qu’il était en discussion avec le pilote allemand pour un poste de pilote de réserve pour la saison 2021.
