Le président de la FIA, Jean Todt, insiste sur le fait que des solutions doivent être trouvées pour améliorer l’expérience des fans en F1 en produisant un meilleur spectacle en piste, mais le Français insiste sur le fait que ces solutions ne doivent en aucun cas « dénaturer » le sport.
Cette saison, la Formule 1 va tester lors de trois courses (Montréal, Monza et Interlagos) l’introduction de courses sprint le samedi.
Le programme du week-end comporterait alors une seule séance d’essais libres de 60 minutes le vendredi matin, suivie, quelques heures plus tard, d’une séance de qualifications qui déterminerait alors la grille de départ de la course sprint du samedi après-midi.
Ainsi, le résultat final de la course sprint du samedi (1 heure max) déterminerait la grille de départ de la course principale du dimanche après-midi (un Grand Prix complet).
L’introduction de courses de sprint pourrait avoir des conséquences inattendues, de sorte que les équipes ont souhaité que leurs directeurs sportifs examinent les pièges potentiels avant de s’engager pleinement dans l’idée. Une décision finale étant attendue dans les prochains jours.
Interrogé sur le sujet, le président de la FIA explique que la F1 souhaite trouver des moyens innovants pour créer plus de spectacle lors des week-ends de cours sans pour autant toucher à l’ADN du sport.
« Si nous pouvons trouver – et nous avons déjà essayé de le faire – des moyens innovants pour créer plus d’excitation et un meilleur spectacle, nous le ferons mais sans nuire au sport. » explique Jean Todt lors d’un entretien accordé à Cambridge Union.
« Il y a l’intention d’organiser une sorte de « super-qualification » [course sprint] lors de deux ou trois Grands Prix dès cette année. Nous sommes donc heureux de faire quelque chose, mais nous ne voulons pas dénaturer le sport. »
Depuis quelques mois maintenant, l’idée d’introduire une grille inversée en Formule 1 a été largement débattue par les différents protagonistes, mais a finalement été écartée définitivement par le PDG de la F1.
Le président de la FIA pour sa part s’oppose également à l’introduction d’une grille inversée, insistant sur le fait qu’un tel artifice n’avait pas sa place en catégorie reine du sport automobile.
« Je suis contre les grilles inversées parce qu’elles sont artificielles. Lors d’un week-end de course, vous passez deux jours à essayer d’être aussi compétitif que possible et à avoir une bonne position au départ de la course. »
« Alors pour quelle raison vous devriez partir depuis le fond de la grille alors que vous êtes le plus rapide ? Ce serait contre l’intérêt du sport et contre la nature du sport. »