Le directeur de Pirelli explique qu’il est bien difficile pour ses ingénieurs de quantifier l’écart entre chaque composé à l’issue des trois journées d’essais hivernaux 2021, notamment parce que les conditions de piste n’étaient pas les mêmes d’un jour à l’autre.
Les tests de pré-saison ont été influencés par les conditions dans lesquelles ils ont eu lieu. Le premier jour, nous avons pu constater des vents assez forts avec des rafales qui atteignaient 47 km / h (25 nœuds) et perturbaient l’aérodynamique des monoplaces.
En raison du vent, beaucoup de sable s’est déposé sur la piste, réduisant le niveau d’adhérence. Enfin, les températures particulièrement élevées, associées aux deux effets précédemment décrits, ont favorisé une surchauffe de la surface et une dégradation accrue des pneumatiques.
Le deuxième jour, le vent était toujours présent sur le circuit, mais les températures ont chuté contribuant à réduire la surchauffe des pneus. Dans le même temps, nous avons vu un meilleur équilibre des voitures avec les équipes qui ont continué à travailler beaucoup sur les réglages, en effectuant des relais plutôt courts, comme au premier jour.
Le troisième et dernier jour, nous avons pu constater une nette amélioration des conditions de piste avec un vent modéré, de l’air frais mais des températures d’asphalte en ligne avec le premier jour. De nombreuses équipes ont effectué de longs relais en utilisant les trois composés (C2, C3 et C4) choisis par Pirelli pour le Grand Prix.
Au terme de ces essais hivernaux 2021 donc, le manufacturier unique de la Formule 1 admet donc qu’il a bien du mal à quantifier avec exactitude les différences entre chaque composé.
« Au cours des trois jours, tous les composés se sont bien comportés et aucun problème n’est apparu, ni aucun signe de graining, mais seulement une légère abrasion sur les composés les plus tendres. » nous explique Mario Isola, directeur de Pirelli.
« Les temps au tour, ainsi que les conditions météorologiques, ont été influencés par les différentes charges de carburant que chaque équipe a décidé d’utiliser, ce qui a rendu difficile la comparaison directe avec les temps observés en essais libres ou en course en décembre dernier [pour le GP de Bahreïn]. »
« Sur la base des données collectées, l’écart entre les composés est difficile à quantifier en raison de l’évolution de la piste. Le plus fiable est celui entre le C3 (Medium) et le C2 (Dur) qui est approximativement de l’ordre de 5 dixièmes, tandis que celui entre le C3 (Medium) et le C4 (Tendres) était plus élevé que prévu, avec le C4 testé par de nombreuses voitures dans des conditions de piste plus rapides. »
« Nous attendons maintenant le début de la saison qui sera également la dernière avec des pneus 13 pouces avant le passage en 2022 au 18 pouces, pour lesquels une série de tests de développement est prévue au cours de l’année. »
Résultats des essais hivernaux