Pourtant interdites, les consignes d’équipe sont toujours présentes en Formule 1, comme nous avons pu le constater ce week-end à Monaco avec Esteban Ocon ou encore Carlos Sainz.
Esteban Ocon, pilote Force India, mais dont la carrière est gérée par Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes, n’a pas hésité longtemps ce dimanche en piste pour laisser passer Lewis Hamilton lorsque le quadruple champion du monde revenait sur lui.
Le pilote français s’est gentiment écarté de la trajectoire pour laisser passer le pilote Mercedes, et même si aucune consigne n’a été entendue dans la radio d’Ocon, la perspective de gêner une voiture du constructeur allemand n’était tout simplement pas envisageable pour le pilote issue de la filière Mercedes, qui pourrait bien rejoindre l’équipe championne du monde en titre l’an prochain.
Le Français admettait d’ailleurs avant le départ de la course qu’il ne pouvait pas gêner les pilotes Mercedes en piste : « Je n’ai pas le droit de trop ralentir les Mercedes, mais pour le premier tour nous sommes libres, donc on verra ce qu’il se passe. » déclarait Ocon au micro de TF1 dans Auto Moto.
Un peu plus tard, c’est au tour de Carlos Sainz de laisser passer la Renault de Nico Hulkenberg, mais là, il s’agissait d’une stratégie pour aider sa propre équipe, même si l’Espagnol ne s’est pas gêné pour bloquer la Red Bull de Max Verstappen, pourtant bien plus rapide.
« La course était perdue avant cela. » déclare Carlos Sainz. « Avec la dégradation des Hyper-Tendres, la priorité restait l’équipe, il fallait marquer des points et marquer plus de points que McLaren. »
Le patron de Renault n’a pas oublié de remercier le pilote espagnol pour ce geste, d’autant que Renault a consolidé son avance sur McLaren au championnat constructeur grâce à la huitième place de Nico Hulkenberg.
« Carlos a fait de son mieux avec la stratégie, mais il a été confronté à une dégradation des pneus ultra-tendres plus importante que prévu. Nous devons le remercier d’avoir joué le jeu de l’équipe pour obtenir le résultat d’aujourd’hui. » déclarait ce dimanche Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing.
