Alors que la Formule 1 arrive ce week-end à Singapour sur l’un des circuits les plus difficiles de la saison, il est toujours intéressant de savoir comment les pilotes peuvent se préparer à affronter la piste impitoyable de Marina Bay dans une chaleur extrême.
Avant cette dix-septième manche de la saison, Andrea Ferrari, l’entraîneur personnel de Charles Leclerc, revient avec nous sur les différents défis auxquels les pilotes vont être confrontés ce week-end à Singapour et comment ils peuvent faire en sorte de limiter l’impact de ces conditions extrêmes sur eux.
« Sur le calendrier actuel de la Formule 1, Singapour est le circuit le plus exigeant. C’est un circuit urbain traditionnel dont les murs punissent le moindre manque de concentration. » nous explique Andrea Ferrari.
« De plus, il n’y a pas de longues lignes droites, donc le pilote ne peut jamais souffler, car ce n’est qu’en ligne droite que le rythme cardiaque peut ralentir un peu pour donner une pause à l’athlète. Le climat de Singapour, avec des températures et des niveaux d’humidité très élevés, rend la situation encore plus difficile. »
« Cela compromet la thermorégulation, la capacité du corps à dissiper la chaleur. Les pilotes transpirent beaucoup et perdent ainsi des sels minéraux et du calcium, indispensables à la fonction musculaire qui à son tour affecte les performances physiques en piste. »
« Sur la distance de course du Grand Prix de Singapour, un pilote peut perdre jusqu’à trois kilos et cela peut entraîner une baisse significative des performances. Pour surmonter cela, l’athlète doit rester hydraté en permanence tout au long de la course. »
« Pour les aider à traverser le week-end dans les meilleures conditions possibles, l’objectif est d’arriver le plus tôt possible à Singapour pour s’adapter au climat et effectuer quelques entraînements dans ces conditions extrêmes, après avoir commencé ce programme les semaines précédentes, avec l’aide de saunas pour simuler la chaleur et l’humidité de la ville. »
Autre particularité liée au Grand Prix de Singapour, la course est programmée la nuit dans la Cité-Etat mais les pilotes et les équipes restent à l’heure européenne, ce qui est finalement l’aspect le plus simple du week-end à gérer selon Andrea Ferrari.
« C’est l’aspect le plus simple du week-end à gérer : les horaires des pilotes font qu’ils restent à l’heure européenne, arrivent en piste en fin d’après-midi et repartent au petit matin. Physiquement et psychologiquement, cette course est beaucoup plus simple que la course du week-end suivant au Japon, où les pilotes devront se remettre à l’heure locale. » insiste Andrea Ferrari.
Si les pilotes vont souffrir ce week-end à Singapour, on peut en dire autant pour les monoplaces et notamment pour les freins étant donné que les pilotes appuient sur la pédale de frein pendant environ 22 secondes par tour.
En revanche, la puissance du moteur est moins importante, les pilotes ne passant que 44% du tour à plein régime, mais le moteur à combustion interne subit toujours des contraintes importantes en raison de la chaleur et des niveaux d’humidité élevés.
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