Affaire Renault : Peut-on parler de triche ? Y a-t-il prescription pour les courses précédentes ?

Officiellement exclue des résultats du Grand Prix du Japon 2019, la question est maintenant de savoir si l’équipe Renault F1 doit être pénalisée pour les courses précédentes.
Ce mercredi soir, les commissaires sportifs du Grand Prix du Japon 2019 ont confirmé la disqualification des deux pilotes Renault pour avoir utilisé à Suzuka une aide au pilotage interdite par la réglementation sportive de la FIA.
A l’issue du Grand Prix du Japon, l’équipe Racing Point avait porté une réclamation contre l’écurie Renault, estimant que les deux RS19 étaient équipées d’un système automatique [ou pré-réglé] permettant un ajustement de la répartition du freinage en fonction de la distance.
L’équipe Renault a donc été jugée coupable d’utiliser une aide à la conduite strictement interdite en F1, mais le rapport des commissaires sportifs ne dit pas si les résultats obtenus par l’écurie du constructeur français lors des courses précédentes doivent être remis en cause, bien qu’il soit peu probable qu’un tel système si controversé ne soit apparu qu’au Grand Prix du Japon.
Selon plusieurs sources, l’équipe Racing Point aurait déjà été informée de l’utilisation par Renault d’un tel système peu avant le Grand Prix d’Italie, mais à cette époque, Racing Point ne disposait pas de suffisamment d’éléments en sa possession pour porter une réclamation contre Renault.
Si Racing Point avait disposé de suffisamment de preuves à ce moment-là, l’équipe basée à Silverstone aurait pu porter un coup très dur à Renault, qui a marqué à Monza 22 points avec les quatrième et cinquième places de Daniel Ricciardo et Nico Hülkenberg.
Y a-t-il prescription pour Renault ?
La question est désormais de savoir sil les autres équipes de la grille peuvent ou pas porter une réclamation contre Renault pour toutes les courses disputées avant le Grand Prix du Japon.
Il semble tout de même difficile pour des concurrents, voire impossible, de pouvoir prouver que Renault utilisait déjà ce système controversé depuis le début de la saison, notamment parce que la FIA ne peut pas lire les données des courses précédentes, contrairement au Grand Prix du Japon où les volants des deux RS19 et les calculateurs ont été placés sous scellés.
L’équipe Renault devrait donc « s’en tirer » avec « juste » une disqualification du Grand Prix du Japon, mais l’écurie du constructeur français n’est pas à l’abris d’une autre « attaque » concernant éventuellement un potentiel autre système dont Racing Point [ou une autre écurie] connaîtrait l’existence, l’équipe de Lawrence Stroll ayant été très bien renseignée sur cette affaire.
Que va faire Renault maintenant ?
L’équipe du constructeur français a déjà déclaré qu’elle « prenait acte » de la décision des commissaires et se gardait le droit d’interjeter appel de cette décision dans les prochaines heures.
Dans cette affaire, Renault a tout de même perdu neuf points au championnat des constructeurs 2019, et même si l’écurie française conserve sa cinquième position au classement, l’écart avec Toro Rosso a nettement diminué pour passer à seulement six points et alors que Racing Point accuse dix points de retard sur Renault.
Peut-on parler de triche ?
Là encore, suivant les personnes interrogées les réponses seront évidemment totalement différentes, que l’on soit pro ou contre Renault.
Personnellement [en gardant mon objectivité], j’estime que les ingénieurs de Renault n’ont fait qu’exploiter les fameuses zones grises de la réglementation, puisque d’un point de vue technique, la FIA n’a pas jugé le système illégal.
Il est toujours difficile de parler de triche dans un milieu aussi compétitif et aussi contrôlé que la Formule 1, d’autant que les personnels de chaque équipe ne cessent de passer d’une écurie à l’autre, ce qui voudrait dire que, tôt ou tard, des affaires comme celle-ci ressortiront toujours.
Renault a tenté sa chance en introduisant ce système controversé, tout comme d’autres équipes testeront certainement à l’avenir des systèmes toujours à la limite de la légalité en exploitant tout simplement les moindres zones grises de la réglementation pour gagner ne serait-ce que quelques millièmes de secondes. C’est peut-être finalement un peu pour cette raison aussi que l’on aime la Formule 1…
C’est à vous de nous donner votre avis, le débat est lancé. Que pensez-vous de cette disqualification de l’équipe Renault ?
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