Brawn doute qu’une protestation de Mercedes sur l’aileron de Red Bull aboutisse

Le manager sportif de la Formule 1, Ross Brawn, dit qu’il serait « étonné » si une protestation contre l’aileron arrière de la Red Bull RB16B au Grand Prix d’Azerbaïdjan aboutissait, le Britannique insistant sur le fait que la FIA a toujours été cohérente dans l’application des règles concernant la flexibilité des éléments de carrosserie en F1.

C’est LE sujet qui fait couler beaucoup d’encre depuis le GP d’Espagne: l’aileron arrière de la Red Bull serait – selon Mercedes – trop flexible et serait donc non conforme à la réglementation technique, bien que pour le moment la RB16B a passé tous les tests de la FIA avec succès.

A la suite des suspicions de Mercedes concernant la flexibilité de l’aileron arrière de la Red Bull, la FIA a envoyé une directive technique aux équipes dans laquelle elle précise que de nouveaux tests seront introduits à partir du 15 juin (après le GP d’Azerbaïdjan).

Mais le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, souhaite pour sa part que ces tests aient lieu avant la course de Bakou car – selon lui – s’il y a bien un circuit sur lequel un aileron arrière flexible peut être un avantage, c’est bien sur le tracé urbain de Bakou qui propose une énorme ligne droite de plus de 2 kilomètres.

L’Autrichien a également indiqué qu’une protestation officielle de la part de son équipe auprès de la FIA pourrait avoir lieu à Bakou, quitte à aller devant la Cour d’Appel Internationale en cas de rejet.

Lorsqu’on demande à Ross Brawn s’il pense que des protestations pourraient aboutir à des sanctions à Bakou, le Britannique répond : « Non je ne pense pas. »

« Je pense que la FIA a été assez cohérente avec son approche. » a répondu Ross Brawn, cité par ESPN.

« Je serais étonné si les commissaires allaient à l’encontre de l’avis de la FIA. Je pense que c’est une 27ème version de l’aileron flexible [dans l’histoire de la F1]. En 40 ans de courses automobile, je suis passé par là à plusieurs reprises. »

Brawn, qui a travaillé pour Benetton, Ferrari, Honda et Mercedes avant de rejoindre la F1, a déclaré que la FIA avait été confrontée à des défis similaires dans le passé.

« Je me souviens de Patrick Head [co-fondateur de l’équipe Williams] qui a sauté sur notre aileron avant au parc fermé parce qu’il considérait qu’il n’était pas assez rigide. »

« Il voulait démontrer à Charlie [Whiting, ancien directeur de course de la FIA, ndlr] qu’il n’était pas assez rigide, alors il est monté dessus et a rebondi de haut en bas pour démontrer à quel point il était flexible. »

« Il existe une série de tests et c’est la seule façon dont nous pouvons déterminer les limites de ce que vous pouvez faire. Si vous réussissez les tests et que certaines équipes rivales ne sont pas d’accords, la FIA peut durcir les tests et en faire des différents, donc c’est perpétuel. »

« Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait lieu de prendre une autre voie pour résoudre le problème, parce que je ne sais pas comment vous pourriez le quantifier. »

« Il peut y avoir le point de vue d’une personne sur le fait que cela est trop flexible et le point de vue d’une autre qui considère que c’est OK. C’est pour cette raison que nous avons des tests. »

« Si vous mettez un mécanisme là-dedans, je conviens que ce n’est pas correct, mais en étant dans la conformité normale de la structure, je ne vois pas de problème. »

Mercedes portera-t-elle une réclamation officielle concernant l’aileron arrière de la Red Bull à Bakou ? Réponse dans quelques jours lors du week-end du Grand Prix d’Azerbaïdjan (du 4 au 6 juin).

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.