L’ancien pilote de Formule 1 Alain Prost comprend le besoin de la F1 de s’adapter à son nouveau public plus jeune, mais le Français insiste sur le fait que le sport ne devrait pas évoluer au détriment de ses traditions.
Une enquête mondiale menée plus tôt cette année par la F1 en partenariat avec Nielsen Sports a révélé que la base de fans en Formule 1 est devenue plus jeune et plus diversifiée, un changement aidé en partie par la série à succès de Netflix « Drive to Survive ».
Bien qu’il comprenne la nécessité pour le sport de répondre à la demande d’un public désormais plus jeune, Alain Prost a averti que la F1 doit rester traditionnelle autant que possible en termes de format de week-end, le quadruple champion du monde faisant référence à l’essai cette année du concept de qualifications Sprint testé lors de trois événements et qui devrait revenir en 2022 lors de six week-ends de Grand Prix, ainsi que de l’idée d’une grille inversée qui a été évoquée à plusieurs reprises par les responsables de la Formule 1.
« Je suis complétement contre l’idée d’une grille inversée, c’est sûr. La Formule 1 ne devrait pas accepter cela, idem pour le Sprint. » a déclaré Alain Prost dans le podcast In the Fast Lane.
« Ce n’est pas parce que Lewis [Hamilton] a fait une course fantastique en partant du fond de grille [lors de la qualification Sprint au Brésil] que nous devrions penser que ce sera la même chose à chaque fois et avec chaque pilote. Cela ne se passe pas comme ça, je suis donc beaucoup plus pour la tradition et la Formule 1 doit rester comme elle l’a toujours fait. »
« Je dois reconnaître que nous avons de plus en plus de jeunes avec la série Netflix, et nous avons attiré une jeune génération, ce qui est fantastique. Et ils aiment évidemment ce genre de course que nous avons pu voir, la course Sprint et celle de Lewis au Brésil. Mais la Formule 1 doit rester plus traditionnelle. »
Alain Prost a également émis des réserves sur le calendrier record de 23 Grands Prix qui a été dévoilé pour la saison 2022, le Français craignant que l’expansion du calendrier ne pèse davantage sur le personnel des équipes, mais aussi sur les fans qui pourraient se lasser.
« Vingt-trois courses c’est beaucoup. C’est très difficile pour les équipes, très difficile pour les personnes qui voyagent, certains mécaniciens, ingénieurs, chefs d’équipe, qui font toutes les courses. La F1 doit rester exceptionnelle, 23 courses c’est beaucoup ! Je me souviens, peut-être pas cette année, mais la première fois que nous avons eu trois courses d’affilée, même pour moi, je perdais un peu d’intérêt parce qu’elles étaient trop proches. »
« Il faut trouver un compromis entre le nombre de courses, le nombre de fans et évidemment l’argent que vous pouvez générer. Mais si vous avez plus de succès et que vous apportez plus de sponsors, nous pourrions peut-être aussi avoir un peu moins de courses. Mais il semble que ce ne soit pas la façon de faire. »
Je suis bien d’accord avec monsieur Prost, 20 courses serait le maximum selon moi. Et les Sprints, pas nécessaires. Voilà!
Je ne regarderai pas 23 grands-prix.
Notamment, je n’ai pas aimé les GP qui se sont déroulés après le couché du soleil.
Clairement, 23 Grands Prix par saison c’est beaucoup trop. Difficile pour les pilotes, pour le personnel des équipes, mais aussi pour les fans qui risquent d’être écœurés au final