Alain Prost explique les motivations de Renault F1 dans l’affaire Racing Point

Alain Prost, directeur non-exécutif de l’équipe Renault F1, est revenu un peu plus en détail sur la protestation déposée par Renault contre la Racing Point cette année.

Cela ne vous aura certainement pas échappé si vous nous suivez quotidiennement, l’équipe Renault F1 a déposé une première protestation contre Racing Point au Grand Prix de Styrie en pointant du doigt les écopes de freins de la RP20 que le constructeur français considérait comme une simple copie de celles de la Mercedes de l’an dernier, ce qui est interdit par la réglementation.

Après plusieurs semaines, la FIA a enfin rendu son verdict sur cette affaire et a donné raison à Renault en infligeant une amende de 400 000 euros à Racing Point et en lui enlevant les 15 points marqués au Grand Prix de Styrie.

Cependant, bien que les écopes de freins aient été jugées illégales par la FIA, l’instance dirigeante a tout de même permis à Racing Point de continuer à les utiliser pour le reste de la saison, ce qui est incompréhensible pour le commun des mortels.

Dans ce contexte, quatre équipes [McLaren, Ferrari, Renault et Williams] ont annoncé leur intention de faire appel de la décision de la FIA, alors que Racing Point elle aussi va faire appel mais pour essayer d’obtenir une sanction moins lourde.

Le directeur non-exécutif de Renault F1, Alain Prost, explique ce samedi que la démarche de Renault est avant tout pour essayer d’empêcher qu’une telle « dérive » ne devienne finalement la norme en F1 dans le futur, ce qui serait catastrophique pour les équipes de constructeur.

« La sanction, tout le monde n’est pas très satisfait et même Racing Point a fait appel, même eux ne sont pas satisfaits, donc ça c’est un point particulier. » explique Alain Prost au micro de Canal+.

« Pour nous, le plus important est de définir ce que l’on veut pour le futur de la F1. Essayer d’empêcher cette dérive possible, la FIA a clairement dit que ce n’était pas légal, et nous ce que l’on ne veut pas, c’est que l’on considère que comme c’est dans les accords Concorde, comme c’est dans les règlements sportifs, une écurie doit être constructeur, c’est à dire qu’elle doit construire. »

« En dehors des parties listées, et là ils sont en dehors des parties listées, en tout cas au moins pour les écopes de freins à l’arrière. »

« Donc, il ne faut pas qu’il y ait une dérive où l’on se retrouve avec plusieurs Mercedes, plusieurs Red Bull, etc… »

« Ce n’est pas très cohérent aussi par rapport à l’engagement d’un constructeur automobile qui doit aussi tout faire, on fait les moteurs, on dépense beaucoup en investissement pour les moteurs, on construit tout, et puis derrière vous pouvez avoir des collaborations pour avoir moins d’employés, mais on touche les mêmes droits commerciaux. »

« Vous voyez, il y a quand même un déséquilibre là-dessus et je pense que la FIA est très consciente de ce risque d’évolution et on doit revenir à des choses beaucoup plus simples. »

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.