Aston Martin accepte la sanction d’Alonso et ne fera pas appel

Fernando Alonso au volant de l'Aston Martin AMR24 sur la piste de l'Albert Park à Melbourne

Le directeur de l’équipe Aston Martin, Mick Krack, a rejeté l’idée de faire appel de la décision des commissaires de course du Grand Prix d’Australie qui ont infligé une pénalité de 20 secondes à Fernando Alonso après l’arrivée de l’épreuve ce dimanche en raison d’une manœuvre jugée « dangereuse » réalisée par l’Espagnol en fin de course.

Ce dimanche à Melbourne, Fernando Alonso se battait avec le pilote Mercedes George Russell pour tenter de conserver sa sixième place, mais dans le dernier tour du Grand Prix, le pilote Aston Martin a levé le pied et mis un coup de frein 100 mètres plus tôt que le point de freinage habituel au virage 6.

Cette manœuvre – qui peut s’apparenter à un « Brake Test » – a surpris George Russell qui a immédiatement mis le pied sur sa pédale de freins, ce qui a eu pour conséquence de déstabiliser sa Mercedes qui a tiré tout droit jusqu’au fond du bac à gravier pour aller frapper le mur, avant que l’épave ne revienne en plein milieu de la piste.

Placé sous enquête immédiatement après la fin de l’épreuve, Fernando Alonso a finalement écopé d’une pénalité de 20 secondes pour cette manœuvre et de trois points de pénalité sur sa Superlicence, ce qui signifie qu’il termine officiellement le Grand Prix d’Australie à la huitième place après avoir perdu deux positions une fois la pénalité appliquée.

S’exprimant peu de temps après l’annonce de sa pénalité, l’Espagnol s’est dit « déçu » de recevoir une telle sanction, le double champion du monde estimant que n’importe quel autre pilote aurait fait la même chose que lui : « Je savais qu’il [Russell] arrivait, puis il était dans la zone DRS pendant cinq ou six tours, donc je faisais juste des tours de qualification pour rester devant. » a expliqué Alonso.

« Je voulais maximiser ma vitesse de sortie du virage six pour me défendre contre lui. C’est ce que ferait n’importe quel pilote de course, et je ne pensais pas que c’était dangereux. » a-t-il insisté.

« C’est décevant d’obtenir une pénalité de la part des commissaires sportifs pour une course difficile mais juste. Pourtant, je suis content que George aille bien. Ce n’était pas agréable de voir sa voiture au milieu de la piste. »

Aston Martin accepte la décision

Du côté du management de l’équipe, Mike Krack a très rapidement indiqué qu’il « acceptait » la décision des commissaires de course, bien que Aston Martin ait perdu une position au championnat constructeurs face à Mercedes après l’application de la pénalité d’Alonso. 

« C’était surprenant de le voir chuter à la huitième place avec la pénalité d’après-course, mais nous devons accepter la décision. Cela ne nous détournera pas d’une journée positive. » a déclaré Krack ce dimanche soir à Melbourne.

En effet malgré cette pénalité, l’équipe Aston Martin a tout de même réussi à marquer des points avec ses deux monoplaces en Australie, Lance Stroll étant classé sixième, deux places devant son coéquipier.

« C’était une course solide, nous avons marqué douze points au championnat. Tout le mérite revient aux deux pilotes, qui ont converti nos positions sur la grille en points, en utilisant deux stratégies pneumatiques très différentes. » a ajouté Mike Krack pour conclure.

Après le Grand Prix d’Australie – troisième manche du championnat du monde 2024 – l’écurie Aston Martin occupe la cinquième place au classement constructeurs avec un point de retard sur Mercedes.

4 Comments

  1. Si la F1 est trop dangereuse alors qu’ils restent chez eux… Russell est une pleureuse, certes sympathique mais c’est toujours la faute des autres… D’ailleurs dans son commentaire il dit bien qu’il a commis une faute !
    Bref zéro pointé pour les commissaires…

  2. Peut-être une décision politique pour ne pas fâcher le motoriste alors que l’équipe fait quand même 6 et 8… Étrange quand même, cette non-réaction devant l’absurdité de la pénalité.

    Après avoir regardé la caméra de Russell 50 fois, il voit la récup d’énergie se mettre en route bien avant mais reste pleine charge car il est en chasse. Il arrive sur le virage sans réfléchir à l’aéro si près d’Alonso, dans un virage où il en faut beaucoup. L’idée de soulager pour ressortir fort ne l’effleure pas. Erreur de sa part point. Surtout dans la mesure où il n’y a pas contact.
    Comme fin d’année dernière en chassant Hamilton, il se met dans le mur. Manque de vision, manque de maturité, trop de pression, je sais pas mais à l’ère où tout le monde balance n’importe quoi à la radio, il n’a pas eu l’air trop ému pour un gars victime de « pilotage dangereux ».

    Les commissaires dans des bagnoles pilotées depuis les stands, des lignes pointillées et des clignotants pour tout le monde, les classements par tirage au sort et on passera plus 24 week-ends à regarder ces conneries que pourtant, on peut pas s’empêcher d’aimer.

  3. L’équipe Aston Martin n’aurait-elle pas immédiatement porté réclamation s’il s’était agit de Stroll à la place de alonso ?????……..je pose la question !

  4. Voilà ce qui se passe quand on fait la course avec des moteurs hybrides et 4 km de DRS !

    Alonso faisait tout pour charger sa batterie avant le virage de l’accident car c’était peut-être 1 ou 2 sec de plus avec la puissance du MGU-K dans la longue pleine charge jusqu’au virage 9. Dites-vous que ce sera pire avec les moteurs 2026 si ils ne remettent pas des chicanes pour recharger au freinage..

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.