Grand Prix de France : Le retour du Grand Prix de France au calendrier de la F1 est à mettre au crédit de beaucoup de personnes, mais incontestablement, Christian Estrosi, président délégué de la région PACA et président de la métropole Nice Cote d’Azur, a été au cœur du projet depuis le début en travaillant dans l’ombre avec son équipe pour que le retour de la F1 dans l’Hexagone devienne une réalité en 2018.
L’impulsion initiale venait tout d’abord du premier ministre de l’époque, François Fillon, qui se positionne après que Magny-Cours, faute de promoteurs financiers, perde le droit d’être au calendrier de la Formule 1 en 2008.
Le retour de la F1 en France devient politique
Le dossier de la Formule 1 en France devient alors politique : « Le gouvernement fera tout pour qu’il y ait le plus vite possible, c’est à dire à partir de 2010-2011, un Grand Prix en France. » déclarait à l’époque François Fillon.
Le premier ministre François Fillon facilitera alors la mise en place d’un Grand Prix de France sur le circuit Paul Ricard, mais à la seule condition que le gouvernement ne mette pas la main à la poche. Un premier contrat est alors signé avec Bernie Ecclestone, alors PDG de la Formule 1.
L’arrivée de François Hollande chamboule tout
L’élection de François Hollande à la tête du gouvernement quatre ans plus tard fait retomber le soufflet avec une politique pas forcément pro-Formule 1.
Gérard Neveu, alors directeur général du circuit Paul Ricard, décide de quitter la direction du tracé varois alors que le projet du retour du Grand Prix de France semble de nouveau être tombé aux oubliettes.
L’arrivée de Stéphane Clair à la direction du Paul Ricard en 2011
Nommé directeur général du circuit Paul Ricard, Stéphane Clair comprend alors que le projet du retour de la F1 en France ne peut pas être basé uniquement sur la politique.
C’est pourquoi avec son équipe, et avec l’appui de grands noms comme Eric Boullier [directeur de la compétition chez McLaren] ou encore Gilles Dufeignieux [actuel directeur général du GP de France], le projet sera tourné sur l’aspect économique en soulignant notamment les retombées économiques possibles pour la région et les emplois créés.
Christian Estrosi saisit l’opportunité
Le président délégué de la région PACA et président de la métropole Nice Cote d’Azur, croit en ce projet et mettra tout en œuvre pour convaincre le très réticent Bernie Ecclestone, qui avait encore du mal à encaisser le retrait de la France après avoir signé un premier contrat avec François Fillon en 2008.
« Mr Ecclestone avait à l’égard de la France une grosse réticence. » explique Christian Estrosi dans le documentaire « Paul Ricard, l’histoire d’une renaissance » diffusé par France 3 le lundi 18 juin.
« Il y avait une fâcherie et beaucoup de réserve de la part de Bernie Ecclestone à l’égard de la France. Nous n’avions donc que peu d’espoir pour regagner sa confiance et avoir une date au calendrier de la F1. »
Une rencontre importante à Genève en 2016
En octobre 2016, Christian Estrosi rencontre Bernie Ecclestone à Genève, Christian Estrosi évoque alors la mise en place d’un groupement d’intérêt public, qui serait l’organisateur du prochain Grand Prix de France.
Estrosi est alors confronté à Bernie Ecclestone lors d’un rendez-vous qui sera capital pour le lancement du projet Grand Prix de France. Le Britannique demande alors une caution à Christian Estrosi pour s’assurer de ne plus revivre la même histoire qu’en 2008.
« Si j’avais su avec certitude ce qu’il allait se passer, j’aurais peut-être eu une approche différente. Si j’avais su que j’allais rester à la tête de la société, j’aurais certainement facturé plus. » déclare Ecclestone.
L’annonce officielle du retour de la F1 en France
En grande pompe, Christian Estrosi annonce officiellement le retour de la F1 en France avec un Grand Prix organisé sur le circuit Paul Ricard au Castellet le 24 juin 2018.