Emanuele Pirro, l’un des trois commissaires de course chargé d’étudier et d’appliquer une éventuelle sanction à Sebastian Vettel au Grand Prix du Canada, explique que sa décision n’était pas facile à prendre.
L’Italien, ancien pilote de Formule 1, a été la cible de critiques de la part de grands noms du sport automobile et de fans de la Scuderia Ferrari à la suite de la décision controversée dimanche dernier au Grand Prix du Canada d’infliger une pénalité de cinq secondes à Sebastian Vettel.
Nigel Mansell, Mario Andretti, Damon Hill ou encore Jenson Button n’ont pas hésité à critiquer ouvertement la décision des commissaires de course du Grand Prix du Canada.
« Je pense que le rôle des commissaires est de pénaliser les manœuvres dangereuses flagrantes, pas les erreurs honnêtes résultant d’une course serrée. Ce qui est arrivé au GP du Canada est inacceptable à ce niveau de notre grand sport. » a écrit Mario Andretti, champion du monde en 1978.
I think the function of the stewards is to penalize flagrantly unsafe moves not honest mistakes as result of hard racing. What happened at #CanadaGp is not acceptable at this level of our great sport. @F1
— Mario Andretti (@MarioAndretti) June 9, 2019
« C’est très très embarrassant. Aucun plaisir à regarder à cette course. Deux champions pilotant brillamment mais un résultat faussé. » a déploré Nigel Mansell pour sa part.
Very very https://t.co/CJcFu85l7f joy in watching this race ,two champions driving brilliantly,will end in a false result.
— Nigel Mansell CBE (@nigelmansell) June 9, 2019
« Heureusement, j’ai aussi eu de nombreux messages de soutien, autant de la part de pilotes que de gens de la course. » explique Emanuele Pirro à Formula Passion concernant sa décision controversée.
« Ça fait mal, cependant, que de grands anciens pilotes comme Mario Andretti ou Nigel Mansell aient dit ce qu’ils ont dit. Certes, ce sont des champions qui participaient à des courses automobile où la lutte sans peur était le quotidien.
« Mais le monde et les courses ont changé, mille batailles ont été menées pour la sécurité et le la conduite en course n’en est pas exclue. C’est tout. »
« En tant que fan de course et de Ferrari en particulier, je suis désolé que la course se soit terminée ainsi. Comme vous pouvez bien le comprendre, il n’est pas facile de prendre certaines décisions, mais l’intégrité sportive doit passer avant tout le reste. En bref, la raison doit prévaloir sur le cœur et la passion. »