Kimi Räikkönen, le dernier champion du monde avec la Scuderia Ferrari

Surnommé « Iceman », Kimi Räikkönen demeure l’un des personnages les plus singuliers de la Formule 1 moderne. Derrière son visage impassible et son langage laconique, le Finlandais a bâti une carrière marquée par la vitesse pure et un naturel indifférent à la pression. Né à Espoo en 1979, Räikkönen gravit rapidement les échelons du karting avant d’être repéré par Peter Sauber, qui l’engage en 2001 malgré une expérience limitée en monoplaces.

Dès ses débuts chez Sauber, Räikkönen impressionne par son calme et sa rapidité. McLaren l’engage l’année suivante pour succéder à Mika Häkkinen. Entre 2002 et 2006, il devient l’un des pilotes les plus redoutés du plateau. Sa vitesse sur un tour et son instinct en course lui valent plusieurs victoires, mais la fiabilité des McLaren l’empêche de décrocher le titre mondial.

C’est avec Ferrari, en 2007, qu’il atteint enfin le sommet. Dans une saison marquée par la rivalité interne chez McLaren entre Hamilton et Alonso, Räikkönen profite de leur affrontement pour s’imposer lors de la dernière manche au Brésil. Il devient ainsi champion du monde avec un point d’avance, offrant à la Scuderia son dernier titre pilotes avant l’ère hybride.

Räikkönen se distingue aussi par son attitude détachée envers le monde médiatique. Peu friand d’interviews, il préfère la simplicité de la course à la complexité du spectacle. Après un passage en rallye et en NASCAR, il revient en F1 avec Lotus puis Ferrari, avant de conclure sa carrière chez Alfa Romeo.

En plus de deux décennies au plus haut niveau, Räikkönen laisse l’image d’un pilote à l’ancienne : talent brut, peu soucieux des apparences, mais d’une efficacité redoutable quand la mécanique le permet. Son titre de 2007, obtenu dans un contexte hautement concurrentiel, reste une référence. Fidèle à lui-même, il quitte la Formule 1 en 2021 sans cérémonie excessive, préférant la discrétion à la nostalgie. À l’heure des communications calibrées et des personnages médiatiques, Kimi Räikkönen incarne encore cette idée romantique d’un sport dominé par des hommes plus que par des marques.