Christian Estrosi : « Il n’est pas question que le GP de France soit organisé à Nice »

gasly france
LE CASTELLET, FRANCE - JULY 24: Pierre Gasly of France and Scuderia AlphaTauri waves to the crowd on the drivers parade ahead of the F1 Grand Prix of France at Circuit Paul Ricard on July 24, 2022 in Le Castellet, France. (Photo by Peter Fox/Getty Images)

Christian Estrosi, le maire de Nice, a annoncé dans le cadre du Grand Prix de France ce weekend la fin du projet d’un Grand Prix de Formule 1 dans sa ville mais il défend de toutes ses forces la tenue du Grand Prix de France qui se dispute au Castellet depuis 2018 et dont l’avenir est incertain.

Alors que le contrat du Grand Prix de France avec la F1 arrive à son terme, Stefano Domenicali, patron de la F1, avait annoncé il y a quelques semaines un « incroyable projet » de Grand Prix à Nice. Christian Estrosi n’avait pas confirmé l’information mais s’était félicité de l’attrait que suscitait sa ville. Le maire de Nice a cependant enterré le projet lors du week-end du Grand Prix de France : « Je me battrai de toutes mes forces pour que le GP de France F1 continue au Paul Ricard. » a-t-il déclaré à nos confrères de Nice Matin. « Mais il n’est pas question qu’il soit organisé à Nice. »

« Je ne vois pas dans quelles conditions nous pourrions organiser un Grand Prix dans notre ville. C’est flatteur, mais nous avons d’autres objectifs et d’autres priorités événementielles à Nice. »

« Nous avons au Castellet un circuit permanent. Nous maîtrisons les questions de mobilité et pouvons encore progresser. Nous disposons enfin de grandes villes pour l’hébergement dans le Var, à Nice, à Cannes, à Antibes… »

Christian Estrosi qui est président du GIP (Groupement d’Intérêt Public) s’est aussi félicité du succès de l’édition du Grand Prix de France 2022 : « C’est le succès populaire que nous attendions depuis le retour du Grand Prix. Lorsque nous avons réussi, avec la Région et les collectivités locales, à ramener l’épreuve en France, nous avons essuyé les plâtres. »

« La première année, nous avons eu beaucoup de monde, mais des difficultés d’accès. Pour cette raison, le succès a été moindre lors de la deuxième édition. Ensuite, nous avons eu la crise sanitaire, avec une annulation en 2020 et des jauges en 2021. Là, nous mesurons pour la première fois l’impact réel du Grand Prix. »

Le maire de Nice défend bec et ongles l’organisation d’un Grand Prix en France, et le maintien de ce dernier au Castellet. Il a déclaré avoir discuté de la question avec le Président de la République Emmanuel Macron car il est convaincu que la tenue d’un Grand Prix de France est important pour le rayonnement du pays.

« Je le rencontrerai dans les semaines qui viennent à l’occasion d’une réunion en présence du président de la FOM et de celui de la Fédération française du sport automobile (FFSA). Je verrai aussi les patrons du CAC 40 pour mettre l’accent sur l’importance du maintien d’un Grand Prix au moment où Emmanuel Macron lance le programme France 2030. »

« C’est un instrument de promotion de notre pays et de son industrie. La question, c’est maintenant de savoir si la France a envie de son Grand Prix et si on doit continuer à se battre. »

Dans ce contexte, le président du GIP n’est pas opposé à l’idée d’organiser un Grand Prix de France au Castellet en alternance avec un autre circuit du calendrier. Au mois de mai, Christian Estrosi et Eric Boullier [directeur général du Grand Prix de France] avaient obtenu un « oui de principe » de la part de Stefano Domenicali pour que la France continue de figurer au calendrier de la catégorie reine sachant que le modèle pourrait « évoluer » avec cette alternance possible, soit une année sur deux mais rien n’avait été officiellement acté.

Le calendrier officiel de la saison de F1 2023 devrait être publié d’ici le début de la trêve estivale.