Eric Boullier, le directeur général du Grand Prix de France F1, est revenu plus en détail sur la décision d’annuler la manche française du championnat du monde 2020.
En raison de la crise du coronavirus, les organisateurs du Grand Prix de France F1 n’ont pas eu d’autre choix que d’annuler leur épreuve programmée au mois de juin sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France.
Plusieurs scénarios ont été étudiés par l’organisation, mais au final, la meilleure décision fut celle d’annuler l’épreuve pour se concentrer sur l’édition 2021.
« La situation liée au coronavirus, en tout cas à la propagation de ce virus est inédite. Cette situation nous a amené à évaluer tous les scénarios, du huis clos, du report ou du non-maintient de l’événement lui-même. » explique Eric Boullier, directeur du Grand Prix de France, au micro de Canal+.
« Le Grand Prix de France a un impact significatif sur l’économie de la région Sud, on parlait de 80 millions d’euros de retombées économiques pour la première année, mais voilà, cette décision nous a été imposée par les récentes décisions annoncées par l’état. »
« On pense que c’est une décision responsable et la santé de notre éco-système F1 est primordiale. »
Lorsqu’on lui demande pourquoi ne pas avoir choisi de disputer le Grand Prix de France à huis clos en 2020, Eric Boullier explique : « Ce n’est pas une question de choix, pour réaliser un Grand Prix de Formule 1 à huis clos c’est beaucoup de monde. »
« A titre de comparaison, un match de foot à huis clos c’est à peu près 200 personnes, alors qu’un Grand Prix de F1 à huis clos c’est dix à quinze fois plus de personnes, donc c’est beaucoup de gens. »
« Mais nous n’étions pas en règle avec les questions sanitaires imposées par le gouvernement. Donc, ce n’était pas envisageable. »
Sur la question d’un report, Eric Boullier explique : « Là aussi, on a regardé avec les instances fédérales et la F1, mais il y deux composantes qu’il ne faut pas oublier : en premier le Grand Prix de France s’inscrit dans un calendrier avec d’autres Grands Prix et c’est la F1 et la FIA qui gèrent le calendrier. »
« Deuxièmement, les disponibilités du circuit Paul Ricard n’étaient pas forcément adéquates. Donc, nous n’avons pas trouvé de date en fait pour un report possible. »