Fernando Alonso est revenu un peu plus en détail sur sa décision de poursuivre sa carrière en Formule 1 avec Aston Martin après la saison 2024, le double champion du monde ayant renouvelé son contrat pour deux saisons supplémentaires, ce qui veut dire que l’Espagnol sera toujours en F1 en 2026 lorsqu’il sera âgé de 45 ans.
L’annonce officielle confirmant Fernando Alonso chez Aston Martin jusqu’en 2026 est tombée ce jeudi soir quelques jours après le Grand Prix du Japon où l’Espagnol a terminé sixième au volant de son Aston Martin au terme d’un « des meilleurs week-ends de sa carrière » selon ses propres paroles.
Interrogé pour savoir si la décision de poursuivre sa carrière en Formule 1 avec Aston Martin a été difficile à prendre, Alonso a répondu : « C’était une décision assez facile. »
« J’avais besoin de quelques courses, ou de quelques semaines, pour vraiment réfléchir, savoir si j’étais prêt à m’engager plus d’année en F1, parce que les calendriers sont plus intenses maintenant, il y a plus d’engagement, avec les voitures aussi. »
« Mon amour pour la F1 et mon amour pour Aston Martin n’ont pas changé, mais je voulais juste parler avec moi-même et prendre la décision et cet engagement. Evidemment, la F1 prend tout votre temps, toute votre énergie, vous devez pratiquement tout abandonner dans la vie pour continuer à courir, et je voulais juste me parler pour voir si j’étais prêt à le faire. »
« Une fois que j’ai pris la décision, je pense que c’était après l’Australie ou quelque chose comme ça, je me suis assis avec Aston, ce qui est encore une fois exactement la même chose que j’ai pu dire en février, que ce serait ma priorité. Ce n’était pas trop difficile. Je pense que nous voulions tous les deux le même chose ; je voulais continuer à courir avec Aston Martin et Aston Martin voulait garder mon baquet. »
« Quand deux parties veulent quelque chose, à un moment donné, vous parvenez à un accord. Donc, je suis extrêmement excité de continuer à courir avec cette équipe, avec laquelle je me sens chez moi. C’était un sentiment de fidélité que je souhaitais exprimer à mon équipe. J’ai senti que ce n’était que le début du voyage pour moi et Aston Martin. »
La retraite n’était pas une option
Agé de 42 ans (43 ans en juillet), Fernando Alonso est le doyen de la grille en Formule 1 et son engagement avec Aston Martin pour deux années de plus signifie qu’il sera encore pilote de F1 à l’âge de 45 ans en 2026. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait réellement envisagé de prendre sa retraite avant de signer un nouveau contrat, le double champion du monde a répondu : « Pas vraiment, je pense que la retraite ne m’est jamais venue à l’esprit. »
« J’étais convaincu à 99% que je continuerai à courir l’année prochaine, donc la retraite n’était pas une option. » a-t-il ajouté.
Avant de prendre la décision de s’engager de nouveau avec Aston Martin, Alonso a évidemment eu des discussions avec d’autres équipes de la grille, mais selon l’Espagnol, aucune équipe n’était aussi motivée que Aston Martin pour travailler avec lui : « J’ai parlé avec d’autres personnes, oui. Je pense que c’est normal lorsque vous entamez des négociations. »
« Vous devez un peu équilibrer les choses, c’est le marché, vous devez écouter tout le monde. C’est une procédure normale et je pense qu’il est également juste d’écouter toutes les propositions et de voir comment évolue le marché. »
« Mais dans ma tête, Aston Martin était la chose la plus logique que je puisse faire. Je me sentais aussi plus désiré chez Aston Martin. Toutes les autres conversations étaient simplement légères et n’aboutissaient à aucune conclusion ou quelque chose comme ça. Chez Aston, il y avait cette volonté claire de travailler ensemble, ce qui était la même chose pour moi. »
Un projet attrayant !
Fernando Alonso a poursuivi en insistant sur le fait que le projet Aston Martin – qui comprend un nouveau campus à Silverstone, une nouvelle soufflerie et un futur partenariat avec le motoriste Honda à partir de 2026 – a été un facteur déterminant dans sa prise de décision de rester au sein de son équipe.
« S’engager dans un projet d’un an n’avait aucun sens pour moi. Ce n’est pas que j’ai eu une proposition d’un an ailleurs ou quelque chose comme ça, mais c’est juste que j’ai été très clair avec Aston Martin dès les premières discussions que la partie la plus attrayante de ce projet était tout ce que nous construisons. »
« C’est le nouveau campus, la soufflerie cette année, la nouvelle règlementation en 2026 et Honda qui viendra en tant que partenaire. Je pense que c’était pour moi un must d’entrer dans la nouvelle règlementation avec ce nouveau projet, une nouvelle soufflerie et Honda en tant que partenaire. C’est quelque chose qui, pour moi, a été très important. »
Alonso croit en Honda
La dernière fois que Fernando Alonso a travaillé avec Honda c’était lorsqu’il pilotait pour McLaren au milieu des années 2010. A cette époque, Honda venait de signer son retour en F1, mais le constructeur japonais avait complétement raté l’introduction de son unité de puissance hybride, ce qui a valu à McLaren quelques années de souffrance.
Cette période difficile a conduit Fernando Alonso à critiquer publiquement Honda et on se souvient tous de son message radio « GP2 Engine » lors du Grand Prix du Japon à Suzuka sur les terres de Honda.
A partir de 2026, Alonso travaillera donc de nouveau avec Honda, mais l’Espagnol a insisté sur le fait que le constructeur japonais a désormais résolu tous ses problèmes de jeunesse et est devenu au fil des ans l’un des meilleurs motoristes en F1.
« Honda est un constructeur qui a tellement de succès en F1, et pas seulement en F1 mais aussi dans le monde du sport automobile, c’est une entreprise que j’ai toujours respectée. » a poursuivi Alonso.
« Cela n’a pas fonctionné pour nous chez McLaren, dans les années où ils sont revenus dans le sport, mais juste après cela, ils ont résolu tous les problèmes. Ils dominent actuellement le sport et ils ont été champions ces dernières années avec Red Bull. Je pense qu’ils auront une base de référence pour 2026 qui est déjà très solide. »
« Ils ont aussi la capacité à Sakura [l’usine au Japon] de construire quelque chose de vraiment sympa. Il y a aura aussi les carburants durables en 2026, c’est quelque chose que j’aimerais aussi expérimenter. Je vois une situation gagnant-gagnant et je respecte beaucoup la culture japonaise, comme vous le savez probablement tous. »
« Nous venons tout juste d’arriver du Japon et j’ai toujours un casque spécial que je cours au Japon et un samouraï tatoué sur le dos. Nous avons désormais l’opportunité de travailler de nouveau ensemble et c’est pour moi un vrai plaisir. »