Ferrari a soufflé le chaud et le froid lors de cette première partie de saison. Si la Scuderia s’est faite remarquée en signant une pole position à Monaco et à Bakou, certaines performances sont en deçà des attentes notamment au Grand Prix de France ou les hommes en rouge ont manqué de rythme avec une onzième place pour Carlos Sainz et une seizième place pour Charles Leclerc à l’arrivée de l’épreuve.
L’origine du problème a vite été détectée et Ferrari a pointé du doigt une usure excessive des pneus, notamment à l’avant de la monoplace. La solution la plus simple pour palier à cela : modifier l’équilibre de la voiture.
Mattia Binotto, directeur de l’écurie italienne, s’est confié sur le site de la F1 et se dit satisfait des ces modifications même si ce nouvel équilibre est pénalisant en qualifications. Un compromis nécessaire selon le patron de Ferrari.
« Ce qui s’est passé en France, c’est que nous avons eu une très forte usure des pneus à l’avant gauche, du graining et ensuite beaucoup d’usure. » a expliqué Binotto.
« Nous avons essayé de comprendre lors de notre retour à Maranello où nous avions un problème sur notre voiture en termes de conception, ce qui a eu pour conséquence de nous ramener à l’usure des pneus. »
« Parce que si nous regardons non seulement la France, mais toutes les courses passées juste avant la France, en moyenne, par rapport à l’ensemble de la grille, nous étions ceux qui usaient le plus à l’avant. Donc ce n’était pas un problème unique en France, mais dans la plupart des courses, nous avons beaucoup usé à l’avant. »
Pour Ferrari, deux options étaient sur la table à ce moment-là; soit un problème de conception de la monoplace, soit un problème de réglages. Heureusement pour la Scuderia, il n’aura fallu finalement revoir que certains réglages afin de corriger en partie les soucis d’usure, réglages qui ne sont pas sans conséquence sur la performance pure de la voiture comme nous l’explique Binotto.
« Je pense que ce que nous avons découvert est au final très simple… Si vous avez une forte dégradation, c’est parce que vous glissez, c’est aussi simple que cela. Et si vous glissez, c’est qu’il y a des raisons à cela, et ces raisons peuvent provenir d’un simple réglage. Vous pouvez perfectionner l’arrière de la voiture au freinage, avoir une bonne stabilité arrière. »
« Nous avons modifié nos réglages lors des courses suivantes, nous avons essayé d’avoir plus d’équilibre en termes de, disons, sous-virage et survirage, nous avons essayé de moins glisser sur l’avant et de gérer les pneus à cet égard, et je pense que toutes les mesures que nous avons prises dans cette direction se sont avérées être la bonne direction pour faire face à l’usure des pneus. »
« Et en fait, en Autriche et certainement au Royaume-Uni [où Charles Leclerc a fini deuxième], et en suivant également la situation en Hongrie, nous avons montré que nous avons été en mesure, dans les dernières courses, d’avoir une amélioration en termes d’usure des pneus avant, et aujourd’hui, cela ne semble pas être aussi critique que cela l’était en France. »
« Je pense que nous avons peut-être dû faire un léger compromis [sur un tour], mais pas beaucoup. »
« Mais c’est une courbe d’apprentissage, et c’est évidemment un élément clé lorsque vous avez une usure des pneus avant. Cela ne signifie pas pour autant que sur tous les circuits, vous devez revoir la façon dont vous abordez vos réglages. » Conclut Binotto.
Ferrari est actuellement 3ème du championnat avec 163 points à égalité de points avec l’écurie McLaren. Il reste encore douze manches à disputer avant la fin de la saison.
Classement constructeurs F1 2021
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