Ross Brawn demande à la Scuderia Ferrari de faire un geste fort pour retrouver en F1 un certain équilibre dans la répartition des revenus.
Parce que la Scuderia Ferrari fait partie du championnat du monde de F1 depuis ses débuts, l’équipe italienne bénéficie d’un statut d’équipe historique, ce qui lui donne le droit à un bonus financier chaque année estimé à 70 millions de dollars, en plus des revenus distribués par la FOM.
Ce traitement de faveur accordé à Ferrari déplaît de plus en plus dans le paddock, alors que la plupart des écuries sont obligées de réduire drastiquement les coûts d’année en année.
Le fait que Ferrari puisse bénéficier d’autant de bonus créé inévitablement une disparité au sein de la grille, ce qui pourrait empêcher finalement les équipes les plus pauvres de grimper dans la hiérarchie, tandis que les mastodontes que sont Mercedes, Red Bull ou Ferrari, ne cesseront de s’améliorer grâce à des moyens démesurés.
« Il y a trop de disparité entre les deux ou trois premières équipes et le reste de la grille. » explique Ross Brawn, manager sportif de la F1, dans un entretien accordé à The Guardian.
« Vous avez un groupe d’équipes qui pourraient finir en dernière position et gagner encore plus que l’équipe qui a remporté le championnat du monde. »
« Nous devons reconnaître l’importance et l’histoire de Ferrari et la place unique qu’elle occupe dans le sport, mais nous devons également trouver un équilibre entre cette reconnaissance et une position équitable pour les autres. »
« Nous savons que ceux qui ont tout ça veulent le garder et ceux qui ne l’ont pas veulent en avoir plus. Il s’agit de trouver un juste équilibre dans la répartition des revenus. »
« Nous savons que si nous obtenons une répartition plus équitable des revenus, nous aurons une meilleure F1. »
« Vous n’allez jamais attirer de nouvelles équipes lorsque la redistribution des revenus est aussi injuste. Ferrari le reconnaît. Ils vont se battre corps et âme du mieux qu’ils peuvent, mais la logique aura un rôle juste à jouer dans la recherche d’une solution. »