Une organisation catastrophique, une communication manquée et une perte de 20 millions de dollars canadiens. Le tribut du ePrix de Formule E a Montréal l’été dernier n’a pas fini d’être payé.
Le Bureau de l’Inspecteur Général de la ville de Montréal – chargé de surveiller, entre autres, les contrats liés à la ville – a dressé les conclusions de l’octroi d’une épreuve du championnat électrique. En ligne de mire, l’ancien maire de Montréal Denis Coderre.
L’organisme à but non lucratif pour organiser la course nommé Montréal, C’est Électrique « a été utilisé afin de contourner les règles d’octroi de contrats » selon le rapport du BIG.
En créant l’organisation Montréal, C’est Électrique, il y avait possibilité qu’un « mur » soit existant entre la ville montréalaise et l’organisme. Mais il n’en fut rien. Le promoteur Evenko fut imposé à l’organisation par le cabinet de Denis Coderre.
« Le maire a personnellement appelé le président d’Evenko pour lui demander de faire partie du projet FE à Montréal et de l’aider à en faire un grand succès » peut-on également lire dans le rapport.
Ce à quoi Denis Coderre, en entrevue avec la chaîne d’information de Radio-Canada RDI a déclaré « les choses ont été faites dans les règles de l’art ».
Un discours qui diffère avec celui que la mairesse actuelle de la ville de Montréal Valérie Plante a tenu lundi après-midi « C’est une responsabilité d’être élu. Les gens nous donnent leur confiance et leur vote. Le maire a décidé de faire fi des lois pour arriver à ses fins ».
D’après Radio-Canada, le ePrix de Montréal a coûté 16,7 millions de dollars en 2017. En janvier 2018, Valérie Plante avait annoncé l’annulation de la course automobile électrique. Le contrat entre la Formule E et la Ville de Montréal était censé durer jusqu’en 2019.
Le saviez-vous ?
Les blocs de béton utilisés pour la course de Formule E servent actuellement de clôture de sécurité… en vue de la réunion du G7 prévue à La Malbaie, ville située à environ 150 km de la ville de Québec.