Fusion Renault-Fiat : Bientôt un moteur Ferrari à l’arrière des Renault ?

28 mai 2019
renault problème MGU-K

Ces derniers jours, les dirigeants de Renault et de Fiat-Chrysler ont officialisé des discussions autour d’un projet de fusion.

Le ministre de l’économie Bruno Lemaire a salué l’opération, qu’il qualifie de « belle opportunité » pour Renault et pour l’industrie Européenne, alors que le ministre se félicite aussi de voir se créer un « champion mondial automobile Européen », capable de faire face aux Chinois et Américains.

Cependant, Bruno Lemaire a tenu à poser des conditions et assure qu’il fera tout pour protéger les intérêts français, comme la préservation des emplois et des sites industriels en France.

Le groupe Fiat a confirmé une proposition de fusion à 50% avec Renault, alors que le consortium italien a offert 32.6 milliards d’euros pour consolider cette alliance.

En outre, plusieurs sources spécialisées suggèrent que, si cette opération est réalisée, la famille Agnelli, propriétaire du groupe Fiat, devra verser d’avance un dividende extraordinaire à ses actionnaires afin d’égaliser le capital-actions des deux entités.

Le futur président de la société résultante serait John Elkann, déjà président de la société d’investissements Exor fondée par la famille Agnelli.

Si cette fusion devait avoir lieu, on assisterait à la naissance d’un nouveau géant dans le monde de l’automobile avec une capacité de production de quelques 15 millions de véhicules par an, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale.

Quelles conséquences en Formule 1 ?

L’un des domaines qui pourrait être particulièrement affecté par une potentielle fusion entre Renault et Fiat [FCA] est le sport automobile, et en particulier la Formule 1.

En effet, une telle fusion pourrait permettre à Renault d’obtenir des données et avoir accès à la technologie Ferrari en catégorie reine du sport automobile par le biais d’Alfa Romeo par exemple, et donc, permettrait à Renault d’améliorer sensiblement son moteur qui, depuis l’introduction des moteurs hybrides en 2014, est assez loin en termes de performance par rapport à Mercedes ou Ferrari.

Alors bien-sûr, l’application d’un tel scénario semble complétement irréaliste à l’heure actuelle, d’autant que Ferrari n’appartient plus à Fiat officiellement, mais il faudra tout de même surveiller au cours des prochains mois l’évolution des discussions entre Renault et FCA, qui détient également la marque Alfa Romeo, également en F1 avec un moteur Ferrari, alors que l’utilisation d’un bloc moteur Ferrari estampillé Renault ne serait pas impossible [on a bien vu un bloc Renault estampillé TAG Heuer chez Red Bull].

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.