GP de France : Alesi pointe le manque de soutien du gouvernement

Le dernier Grand Prix de France a eu lieu en 2022 au Paul Ricard

Après quatre éditions du Grand Prix de France disputées sur le tracé Paul Ricard ces dernières années, la catégorie reine du sport automobile a décidé de ne pas renouveler le contrat avec la France pour cette saison 2023. Cependant, le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali, n’a pas exclu un retour du GP de France au calendrier dans les années à venir.

S’exprimant dans l’émission « Les fous du volant » sur Eurosport, le président du circuit Paul Ricard, Jean Alesi, estime que le retour de la France au calendrier de la F1 est encore possible et n’écarte pas l’idée d’une rotation qui avait déjà été évoquée il y a de cela quelques mois.

Lorsqu’on lui demande si on peut espérer revoir la Formule 1 au Paul Ricard dans un avenir plus ou moins proche, Jean Alesi a répondu : « Oui, oui, bien sûr. »

« Aujourd’hui, avec cet engouement, on a pu voir sur les derniers Grands Prix 350 000 spectateurs, 450 000 spectateurs. C’est des records qui sont battus. Peut-être aussi qu’en Europe il va y avoir une nouvelle façon de voir la F1, c’est à dire qu’on risque d’avoir en alternance un pays avec un autre. »

« Cela va aider aussi, parce qu’un plateau ça coûte de l’argent, et peut-être que Spa [Francorchamps] ou un Grand Prix d’Autriche ou Imola va alterner avec nous. Tout est sur la table. » insiste Alesi.

Concernant les raisons de l’absence de la France au calendrier cette saison, Jean Alesi estime que le problème n’est pas d’ordre financier, mais bel et bien politique. L’ancien pilote Ferrari regrette le manque de soutien de la part du gouvernement au cours des dernières années.

« La F1 aujourd’hui, c’est 32 pays qui demandent à avoir un Grand Prix sur leur territoire, il n’y a que 23 Grands Prix. Donc, ils [la F1] sont obligés de dire non à des gens qui sont presque à genou devant la F1 en disant : « s’il-vous plait, venez, venez, venez, on vous accueille à bras ouverts ». Ce n’est pas le cas en France ! »

« Ce n’est pas le cas en France. On a eu les cinq dernières années – à part l’année Covid bien sûr – un Grand Prix qui a eu beaucoup de succès, mais qui a été boudé par nos politiciens. »

« Je ne parle pas de ceux de la région, parce que c’est grâce à eux que la F1 a pu revenir, mais de ne pas avoir un président aujourd’hui sur une grille de Formule 1, c’est mal vu. »

« C’est normal, parce que quand vous allez sur n’importe quel Grand Prix, si vous n’avez pas le roi, pas le premier ministre, si vous n’avez pas le président, ça cloche. »

« Donc, tout le monde utilise la F1 pour véhiculer l’image de la course automobile dans son pays. »

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  1. Bonne nouvelle, Alesi découvre la lune !

    À part le Football ou le Tour de France cycliste qui est uniquement soutenu en tant que carte postale à destination des touristes, plus rien ne compte en France à l’échelon national. Les JO ? Un prétexte pour l’immobilier qui y trouve des financements publics.

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.