L’avenir du GP F1 de Monaco se joue dans les prochains jours

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Alors que le contrat liant le Grand Prix de Monaco à Liberty Media, propriétaire des droits commerciaux de la F1, est arrivé à échéance après l’édition 2022 disputée ce dimanche 29 mai, les négociations sont toujours en cours en coulisses pour assurer l’avenir de cette course mythique présente au calendrier de la catégorie reine depuis 1950.

Le joyaux de la couronne, le plus historique, le plus glamour, le plus mythique ! Les qualificatifs pour présenter et décrire le Grand Prix de Monaco ne manquent pas, mais la célèbre manche qui se dispute dans les rues étroites et sinueuses de la Principauté chaque année depuis la création du championnat du monde de Formule 1 en 1950 est menacée de disparaître du calendrier de la catégorie reine, alors que son contrat avec Liberty Media est arrivé à échéance cette année. Contrairement aux autres destinations du calendrier, à Monaco c’est L’ACM (Automobile Club de Monaco) qui gère tout durant un week-end de Grand Prix et c’est justement l’un des points de crispation dans les « difficiles » négociations avec Liberty Media, qui voudrait désormais pouvoir prendre la main sur l’organisation, ce qui n’est pas du gout du Président de l’ACM, Michel Boeri, qui indique que les Américains de Liberty Media demandent à Monaco : « De nous mettre au diapason des autres ! C’est-à-dire les laisser régenter la piste, les publicités, la remise des prix, les commissaires et tout. » explique Michel Boeri lors d’un entretien avec Monaco Info publié quelques jours avant le GP de Monaco disputé le 29 mai.

« Je suis désolé, mais on a quand même fait 79 Grands Prix – malheureusement, j’en ai fait 50 [rires] – en ce qui me concerne, c’est clair que je ne suis pas près de les suivre dans toutes leurs demandes. Lorsqu’ils arrivent à attirer à eux un Grand Prix nouveau, ils gèrent la piste, la renommée, les accréditations presse, absolument tout. Pratiquement 80% des Grands Prix Européens ont tout lâché. Peut-être qu’ils reçoivent une compensation, je ne le sais pas, mais c’est la même chose partout. »

« Pour preuve le Grand Prix dont on attend monts et merveilles, Las Vegas, où Liberty va tout organiser. On peut penser que je ne suis pas assez flexible mais je persiste à penser, en ce qui concerne Monaco, que ce n’est pas un Grand Prix calqué sur les autres mais que contrairement à ce que pense Liberty, la spécificité de chacun est essentielle, et pour nous, en particulier l’image de Monaco ne se caractérise pas par le seul circuit mais par son cadre exceptionnel, sa tradition, son décorum et la qualité de son accueil. »

Bien que les négociations avec Liberty Media sont difficiles en raison des différences de point de vue, Michel Boeri  assure que le dialogue est continu et qu’un accord a été trouvé sur les « sujets essentiels » : « Pour l’instant on a un dialogue suivi, continu, chacun joue son rôle. Ils sont là pour nous prendre nos avantages et nous sommes là pour les garder. Ils ne sont pas tout à fait ahuris et nous non plus, alors je ne sais pas comment sera la robe de la mariée. »

« Une négociation se fait en plusieurs points. Pour être tout à fait honnête, nous sommes tombés d’accord avec Liberty sur les sujets essentiels. Il reste peut-être 10 % à négocier encore. Le prochain rendez-vous interviendra dans les deux semaines après le Grand Prix. »

L’avenir du Grand Prix de Monaco se joue donc dans les deux prochaines semaines au cours desquelles un accord devra être trouvé entre l’ACM et Liberty Media sans quoi la célèbre course monégasque disparaîtrait du calendrier, ce qui semble complétement inconcevable tant la F1 est indissociable de Monaco. D’ailleurs, les pilotes eux-mêmes admettent qu’il serait tout simplement impossible d’imaginer un calendrier sans Monaco, et bien que le tracé n’offre pas toujours les courses les plus spectaculaires de la saison, il y a également cette spécificité qui fait que Monaco reste unique et irremplaçable avec une séance de qualifications bien plus importante que la course en elle-même et durant laquelle les pilotes sont à un niveau de concentration extrême car la moindre erreur se paye cash à Monaco.

Monaco doit-il évoluer ? 

Difficile de répondre à cette question car certains apprécient Monaco parce que justement c’est Monaco avec toutes ses spécificités (dépassements difficiles, proximité des rails, piste en évolution permanente…) quand d’autres estiment effectivement que le Grand Prix de Monaco doit évoluer pour s’aligner sur les nouveaux venus au calendrier et qui offrent plus de spectacle. En réalité, ce n’est pas si simple car à Monaco il est impossible de déplacer les murs, ce qui veut dire que le tracé en lui-même ne pourra pas évoluer ou très peu. Pour faire évoluer la course monégasque il faudrait donc être très créatif avec, pourquoi pas, une course nocturne ou dans le sens inverse…

2 Comments Leave a Reply

  1. Ce GP a Monac’ …n’a absolument aucun intérêt au niveau spectacle ! C’est une procession sur 80 tours, une sorte de concours d’élégance ! Il ne s’y passe jamais rien. Pour preuve hier , malgré la pluie providentielle , il ne s’est rien passé a part la bévue du team ferrari au stand. Ce circuit doit absolument changer ou disparaitre. Supprimer la chicane après le tunnel. Supprimer le S de la piscine (mais où foutre la piscine ?). Tout faire pour faire des zones DRS .
    Et surtout arrêtez ces tarifs scandaleux en tribunes !!!! Le dimanche 500, 600€ !!!!

  2. La magie de Monaco n’a t elle déjà pas disparu depuis la fin des années 90 et la fin de l’ère Senna, mais rien n’est moins sûr. Tracé exceptionnel et course mythique si Monaco n’est plus au calendrier c’est une page de la F1 qui se tournera…

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.