Alors que le contrat du Grand Prix de France avec la Formule 1 arrive à son terme cette année, les organisateurs de la manche française ont rencontré ce week-end à Monaco Stefano Domenicali, le PDG de la F1, pour discuter de l’avenir du GP de France.
Stefano Domenicali a rencontré ce vendredi dans le cadre du Grand Prix de Monaco Christian Estrosi et Eric Boullier pour débuter des discussions concernant l’avenir du Grand Prix de France dont le contrat de cinq ans arrive à son terme en 2022. Depuis quelques mois maintenant, des rumeurs suggèrent que des courses « historiques » comme la France, Monaco ou encore la Belgique pourraient disparaître du calendrier de la Formule 1 et être remplacées par de nouvelles destinations afin d’accroître toujours un peu plus l’engouement autour de la catégorie reine du sport automobile qui ne cesse d’attirer de nouveaux publics dans de nouveaux marchés, bien aidé il est vrai par le succès de la série Drive to Survive de Netflix.
Lorsqu’on lui demande comment s’est passé la réunion qui a eu lieu ce vendredi à Monaco avec le PDG de la Formule 1, Christian Estrosi a répondu : « Ça été un entretien très positif, sachant que la question qui se pose c’est que nous arrivons quasi au bout de notre contrat puisque nous avions signé pour cinq ans. » explique Christian Estrosi lors d’une table ronde avec les médias français, avant de préciser que le Grand Prix de France bénéficie du soutien total du gouvernement.
« Avant de rentrer en discussion avec Mr Domenicali, j’ai voulu m’assurer il y a quelques mois auprès du Président si naturellement il était toujours là, si au nom de la France, la France avait envie de son Grand Prix. Nous avons fait ce qu’il faut pour le faire revenir [en 2018], j’y ai mis toute mon énergie [..] Mais la question que nous nous posons, c’est soit la France a envie du Grand Prix de France ou elle n’en a pas envie, et le Président [Emmanuel Macron] nous a dit clairement oui […] Je l’ai donc rencontré [le PDG de la F1] en sachant que j’avais derrière moi le soutien du Président et du gouvernement. »
Au cours de ces discussions avec le grand patron de la Formule 1, Christian Estrosi et Eric Boullier [directeur général du Grand Prix de France] ont obtenu un « oui de principe » pour que la France continue de figurer au calendrier de la catégorie reine mais le modèle va devoir « évoluer » avec peut-être une alternance possible, soit une année sur deux, bien que ce point n’a pas encore été acté.
« Sur le calendrier de la F1, la France figure sur un modèle qui doit évoluer et des discussions ont lieu avec d’autres sur le calendrier sur le fait que tout le monde n’aurait pas forcément un Grand Prix tous les ans. En ce qui nous concerne, même si nous n’avons pas abouti, nous sommes restés sur un principe où ça serait à minima une année sur deux et si la France garde son Grand Prix à minima une année sur deux, dans le cadre d’un accord gouvernement, collectivités, FOM et nos partenaires naturellement, on se mettrait au travail sur un cahier des charges qui doit évoluer. »
« L’année dernière, le circuit Paul Ricard a permis d’avoir un spectacle sportif que nous n’avions pas forcément eu les années précédentes et qui a donné un regain d’intérêt au circuit. Doit-il garder le même tracé ? Nous allons observer ce qu’il se passe le 24 juillet […] «
« Aujourd’hui, on peut vous confirmer qu’au terme de l’édition 2022 le 24 juillet, Mr Domenicali a dit un oui de principe à ce que nous ayons une prochaine édition. Est-ce que ce sera 2023/2025, 2024/2026 ? C’est ce qui reste au fond dans notre discussion avec des détails à approfondir qui seront le retour d’expérience du Grand Prix de cette année. »
Concernant l’édition 2022 du Grand Prix de France, Christian Estrosi et Eric Boullier se félicitent déjà des ventes de billets avec plus de 200 000 personnes attendues au Castellet au mois de juillet prochain, un record depuis le retour de la manche française en 2018 : « Nous sommes à 200 000 billets vendus, ce qui est un record absolu au circuit Paul Ricard [200 000 personnes attendues sur trois jours]. C’est vendu, nous sommes pleins dimanche, on est en train de finir le samedi et on attaque le vendredi. »