L’équipe Haas s’attend à pouvoir quitter les Pays-Bas ce dimanche soir afin de participer au Grand Prix d’Italie le week-end prochain, malgré les tentatives de son ancien sponsor Uralkali de saisir les monoplaces de l’écurie américaine en raison d’un impayé.
Des huissiers et la police ont rendu visite ce jeudi à l’équipe Haas à Zandvoort, notamment parce que la petite structure américaine est encore redevable d’une partie des 13 millions de dollars de frais de parrainage versés pour la saison 2022 par son ancien sponsor titre, la société Uralkali.
En effet, l’équipe Haas avait choisi en 2022 de rompre son accord avec Uralkali à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais le problème est que Uralkali avait déjà versé 13 millions de dollars à l’équipe américaine avant que cette décision brutale ne soit prise.
L’affaire a donc été portée devant les tribunaux et l’audience a statué en juin dernier que Haas était dans son droit de résilier l’accord, mais qu’elle était désormais redevable d’un montant de 9 millions de dollars (une partie de la somme versée par Uralkali).
Haas avait deux mois pour verser ces 9 millions de dollars à Uralkali, mais l’équipe américaine ne s’est pas exécutée et a donc reçu ce jeudi la visite d’huissiers et de la police dans le paddock de Zandvoort. Les autorités néerlandaises ont indiqué à l’équipe que les monoplaces, ainsi que du matériel, étaient saisis à titre conservatoire et qu’ils ne pourraient pas quitter les Pays-Bas sans avoir payé leur dette à Uralkali.
Interrogé sur la possibilité de voir son équipe rester aux Pays-Bas dimanche soir après l’arrivée de l’épreuve et donc de ne pas pouvoir participer au Grand Prix d’Italie programmé le week-end suivant, le Team Principal de Haas a déclaré : « Ce processus est très compliqué. C’est pourquoi cela prend plus de temps que prévu, mais nos avocats sont sur le coup. » a déclaré Ayao Komatsu au micro de Sky Sports ce vendredi à Zandvoort.
« Nous sommes totalement concentrés pour résoudre ce problème le plus rapidement possible, donc tout devrait bien se passer. Je ne vois aucun problème [concernant la participation de Haas à Monza]. »
De son côté, la société Uralkali se défend en insistant sur le fait que l’écurie Haas a refusé d’obéir à une décision arbitrale rendue le 12 juin dernier : « C’est la conséquence attendue du refus de Haas d’obéir à la décision d’arbitrage accordant un paiement et une voiture de course à Uralkali. La décision arbitrale a été rendue le 12 juin avec effet immédiat et a été ignorée par Haas. » a déclaré un porte-parole de la société.
« Haas a eu plus de deux mois pour mettre en œuvre la décision et, comme cela a été rapporté précédemment, Uralkali a contacté les représentants de Haas avec des options sur la manière d’effectuer le paiement et où envoyer la voiture de course, sans jamais recevoir de réponse substantielle. »
Bien que l’affaire ait fait grand bruit dans le paddock de Zandvoort ce vendredi, tout laisse penser que la situation va se décanter au cours des prochaines heures et que l’équipe Haas pourra bien quitter les Pays-Bas dès dimanche soir avec ses monoplaces.