Le Team Principal de Haas, Ayao Komatsu, estime que son équipe a réussi en grande partie à résoudre au cours de l’hiver le plus gros problème qui a limité les performances des pilotes en 2023 ; à savoir le rythme de course.
L’an dernier, la Haas VF-23 affichait d’excellentes performances sur l’exercice du tour rapide en qualifications, mais le rythme de course le dimanche ne permettait pas aux pilotes de transformer l’essai, Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen ayant le plus grand mal à rester dans le rythme durant toute une épreuve au volant d’une monoplace qui usait ses pneumatiques.
Au cours de l’hiver, l’équipe américaine a donc travaillé d’arrache pied pour faire en sorte de résoudre ce problème sur sa monoplace 2024 et, après les deux premières manches de l’année, le Team Principal Ayao Komatsu estime que son équipe a réussi à faire un grand pas en avant.
« Après avoir concentré nos tests de pré-saison sur notre plus grande faiblesse de l’année dernière – notre rythme de course – je pense qu’après les premières courses qui étaient deux circuits très différents dans des conditions très différentes, nous sommes assez satisfaits d’avoir fait un pas en avant à la fois en termes de voiture et de configuration. » a expliqué Komatsu.
« Entre Bahreïn et Djeddah, qui sont deux circuits très différents, dans les deux courses nous avons réalisé de bonnes performances, c’est un bilan très positif. »
« Lors des prochaines courses, nous devrons encore le prouver après avoir disputé quatre courses, sur quatre circuits différents et avec des pneus et des climats différents. »
La prochaine manche de la saison est programmée à Melbourne en Australie sur un tracé très différent de ceux de Bahreïn ou de Djeddah et Komatsu attend donc avec impatience cette troisième manche de l’année pour voir si son équipe va une nouvelle fois confirmer ses progrès en course.
« J’attends avec impatience Melbourne, encore une fois, c’est un circuit très différent. Le niveau d’appui sera de retour au niveau de Bahreïn, mais c’est un circuit très différent de là-bas. » poursuit le Japonais.
« Bahreïn est plus axé sur la traction alors que Melbourne est un peu plus mixte. Il y a aussi une limitation à l’avant, et à haute vitesse, c’est un peu plus limité et puis le type de virage est très différent. En termes de réglages de la voiture, même si les exigences sont différentes, nous allons toujours nous concentrer sur la dégradation qui ne sera pas aussi faible qu’à Djeddah, ni aussi élevée qu’à Bahreïn, donc quelque part entre les deux. »
« Ce sera également la première fois cette année que nous utiliserons le composé de pneus C5 [le plus Tendre de la gamme Pirelli]. Historiquement, nous avons eu du mal à faire fonctionner les pneus en qualifications, donc ça va être intéressant. »
« Un autre facteur important est le graining des pneus, qui dominait auparavant la dégradation de nos pneus. Nous n’avons pas eu de graining important cette année jusqu’à présent, ce sera donc un nouveau défi à relever ce week-end. »
Des réponses à Suzuka…
Après le Grand Prix d’Australie, la Formule 1 mettra le cap vers le Japon sur le très sélectif tracé de Suzuka, et c’est seulement à ce moment-là que Haas saura si sa monoplace 2024 est meilleure que sa devancière.
« Bahreïn est un circuit à traction difficile, limité à l’arrière et Djeddah offre une vitesse beaucoup plus élevée avec un tarmac lisse et un niveau d’appui plus faible. Melbourne a un niveau d’appui similaire à celui de Bahreïn, mais pas aussi limité à l’arrière, il y a des virages à grande vitesse et le type de virage est différent. »
« Quant à Suzuka, il y a ce fameux secteur 1 avec des virages à moyenne et haute vitesse, ils ont tous des exigences différentes. Ainsi, après ces quatre courses, nous pourrons tirer une meilleure conclusion sur les forces et les faiblesses du VF-24 et sur la manière dont nous pouvons les gérer. »
Avant le Grand Prix d’Australie, l’équipe Haas occupe la sixième place au championnat du monde des constructeurs avec 1 point inscrit au Grand Prix d’Arabie Saoudite.
Haas n’a rien fait du tout : c’est Ferrari qui a résolu sa propre faiblesse et vend à Haas une meilleure suspension !
Une caractéristique commune aussi évidente depuis 2019 est tout sauf un hasard.