Inflation : les plus grandes équipes de F1 évoquent le cas de force majeure

1 juin 2022
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Alors que l’inflation galopante ne cesse d’augmenter le coût de la vie au quotidien depuis l’invasion de l’Ukraine par la fédération de Russie, la F1 est elle aussi touchée de plein fouet par cette augmentation du coût des énergies ou encore du transport, alors que les équipes de la catégorie reine ont l’obligation depuis l’année dernière d’opérer en dessous d’un plafond budgétaire sous peine de sanctions. Pour cette saison 2022, ce plafond budgétaire a été fixé à 140 millions de dollars, mais n’inclut pas les plus gros salaires de l’équipe ou encore les coûts liés au marketing.

Il y a quelques semaines, le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a été le premier à sonner l’alarme face à l’augmentation des prix des matières premières utilisées par les équipes en F1 ou encore du transport de fret dont les tarifs – déjà exorbitants avant le début de la guerre en Ukraine – ont été multipliés par 10 en l’espace de quelques mois. Dans ce contexte, certaines équipes de la grille n’hésitent pas à évoquer le cas de force majeure pour que la FIA rehausse le plafond budgétaire en urgence, mais quelques équipes – dont Alpine ou Alfa Romeo – y sont opposées, notamment parce que ces écuries ont toujours opéré en dessous de ce plafond budgétaire et ont donc cette année une chance de briller face aux mastodontes que sont Mercedes, Red Bull ou encore Ferrari qui ont dépensé durant des années des sommes folles pour pouvoir se battre aux avant-postes.

Lorsqu’on demande au directeur de Ferrari s’il est d’accord avec son homologue de chez Red Bull sur le fait d’augmenter le plafond budgétaire cette année en réponse à la crise financière, le Suisse nous répond : « Oui, je suis complétement d’accord et je pense que beaucoup d’équipes sont d’accord avec lui. C’est quelque chose dont nous avons déjà discuté entre nous. Concernant ce plafond budgétaire, c’est la deuxième année du règlement financier, mais c’est le sujet dont on parle le plus, car il y a une situation de cas de force majeure imprévue avec l’inflation qui est si élevée, et ça personne ne l’avait prévu. » a déclaré Mattia Binotto.

« Il y a 6% d’inflation, c’est vraiment beaucoup de pression sur nos épaules. Donc, nous avons pu nous préparer à une réduction du plafond budgétaire en passant de 145 à 140 [millions de dollars], nous avons réussi à préparer une voiture toute neuve, sans pièce de rechange, ce qui n’était pas le cas l’année dernière, mais nous n’avons pas pu nous préparer à une inflation aussi élevée. Donc, je suis à peu près sûr que nous tous, et pas seulement les trois meilleures équipes, mais aussi les équipes moyennes, atteindront très bientôt le plafond dans la saison et je pense que ce sera vraiment dommage qu’un sport comme la F1 soit dicté par son plafond budgétaire. »

« Je pense que cela doit rester un challenge sportif et technique. Le plafond budgétaire avec le règlement financier est certainement un règlement très vert, ce n’est que la deuxième année et il faudra certainement plusieurs années pour le peaufiner. Et je pense encore une fois à cause de cette faible maturité de la réglementation financière – alors qu’il n’y aura peut-être pas d’équité entre les équipes dans la façon dont nous l’interprétons – je pense qu’il serait complétement faux de dire qu’un budget capé dicte le défi sur la piste. La seule chose que nous pouvons faire en tant que F1 c’est d’avoir le sens des responsabilités et de nous donner un peu de souffle en augmentant le budget capé par rapport à l’inflation, ce qui, comme je l’ai déjà dit, est quelque chose que nous n’avons pas prévu. Je pense que c’est la bonne chose à faire pour éviter des discussions à la fin du championnat où peut-être que l’équipe qui va remporter le championnat sera celle qui aura dépensé le plus, et ce sera faux. »

Mattia Binotto insiste sur le fait qu’il ne sera pas possible pour Ferrari (et certainement pour d’autres équipes) de rester en dessous du plafond budgétaire cette année, ce qui impliquera automatiquement des sanctions de la part de la FIA, mais l’ampleur de ces dernières et leur impact ne sont pas encore connus des équipes puisque personne n’a encore dépassé ce plafond budgétaire jusqu’à présent.

« Je pense qu’il n’y aura pas moyen pour nous de rester en dessous. Donc, je suis à peu près sûr qu’à un moment donné nous allons le dépasser. Dans le règlement, il y a un seuil de 5% au dessus du seuil du plafond budgétaire et cela sera considéré comme une infraction mineure. Qu’est-ce qu’un manquement mineur en cas de force majeur ? Que vont décider les commissaires et la FIA là-dessus, en termes de pénalité ? Aucune idée, mais je ne pense pas qu’il y ait un moyen pour nous – ainsi que pour de nombreuses autres équipes – de simplement rester à l’intérieur [du plafond budgétaire], et même de licencier des gens, bien que je ne pense pas que ce soit un bon choix. Nous sommes déjà en été, et au moment où vous organisez [le budget de l’équipe], l’avantage que vous pouvez avoir n’est pas suffisant pour faire face à l’augmentation des prix et des coûts que nous avons. Alors quelles seront les conséquences ? Pour moi, le plus important c’est que de nombreuses équipes vont le dépasser [le budget capé] et cela sera tout simplement mauvais pour le règlement financier dont nous commencerons à débattre de la valeur. Nous commencerons à débattre pour savoir si un règlement financier en vaut la peine, est-ce que ça marche ? Nous remettrons tout en question. »

« Je pense que, encore une fois, pour éviter cela, parce qu’il est important d’avoir un plafond budgétaire d’une manière ou d’une autre, je pense que le seul moyen est de respirer, de prendre un peu plus de temps et de faire un travail meilleur et approprié pour l’année prochaine et les suivantes. Quelle que soit la situation : les petites équipes ou les meilleures équipes, c’est un sens des responsabilités que nous avons tous vis-à-vis des réglementations et de la F1. A l’époque, en 2020, nous avions accepté de réduire le plafond de 175 à 145 et ce n’était certainement pas dans l’Intérêt de l’équipe de le réduire à 145. Il aurait été tout simplement plus simple pour nous de le bloquer [en opposant un veto] à 175, et aujourd’hui, il n’y a pas de discussion du tout. Je pense que nous avons fait un effort parce que nous en avons compris l’importance, on a compris l’importance d’essayer d’équilibrer un peu plus le plafond et la situation financière au sein des équipes. Désormais nous vivons la réglementation et nous savons où sont les limites et ce qui doit être amélioré. »

« Je pense qu’en tant que communauté toute entière, toutes les équipes devraient comprendre cela et être responsables. Si une équipe regarde simplement son propre intérêt individuel, nous n’irons jamais plus loin. En tant que Ferrari, nous avons accepté en 2020 de geler la réglementation, alors que nous savions que notre voiture était très mauvaise, mais nous avons mis toutes les critiques sur nos épaules durant toute une saison et nous l’avons fait par simple sens des responsabilités. Si quelqu’un ne le fait pas aujourd’hui, alors qu’il y a une telle situation de cas de force majeure – une évidence que tout le monde peut comprendre – alors je ne comprendrais tout simplement pas. »

Au cours du week-end du Grand Prix d’Espagne, le team principal de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a laissé entendre qu’à cause de ce plafond budgétaire à respecter certaines équipes pourraient décider de ne pas courir lors de plusieurs courses en fin d’année. Mais le week-end dernier à Monaco, le Britannique est revenu sur ses propos et a tenu à apporter quelques précisions : « Pour clarifier ces commentaires, je pense que ce que j’essayais juste de souligner le week-end dernier [à Barcelone], quand on m’a posé la question, c’est que ce serait l’équivalent de…[et non pas « des équipes manqueront des courses », NDLR]. Nous devrions effectivement manquer de nombreuses courses pour nous rapprocher du plafond des coûts. » précise Horner.

Horner, tout comme le patron de Ferrari, estime lui aussi que de nombreuses équipes vont devoir dépasser le plafond de coûts cette année face à une inflation galopante au cœur d’un calendrier chargé avec pas moins de 22 Grands Prix à disputer en 2022 en plus des essais hivernaux disputés à Barcelone et à Bahreïn en début d’année, ainsi que des différents déplacements pour des tests privés avec Pirelli : « Je pense que toutes les grandes équipes vont certainement enfreindre ce chiffre de 140 millions [de dollars] cette année. Mais maintenant ce que nous ne voulons pas faire, comme l’a souligné Mattia [Binotto, le directeur de Ferrari], c’est qu’il y a un seuil de 5% pour une infraction mineure. Quelle sera la sanction pour une infraction mineure ? Ce que nous ne voulons pas faire c’est commencer à jouer au jeu du poulet en nous demandant s’ils sont à 4,9% au dessus, 4,7% au dessus. Est-ce que ce serait une simple mise à jour [sur la voiture] qui pourrait être un facteur de différenciation ? »

« Je pense que ce dont nous avons besoin c’est de la clarté et rapidement, parce que tout simplement il n’est pas juste d’être rançonné par quelques équipes qui ne sont peut-être pas efficaces – parce que cela n’a jamais été la vocation du plafond budgétaire. Le plafond budgétaire a été mis en place pour limiter les équipes dans une frénésie des dépenses. Aucun d’entre-nous ne pouvait prédire, lorsque nous avons proposé un plafond budgétaire, qui, si vous vous en souvenez, a été réduit de 30 millions par rapport de dollars par rapport à l’endroit où il avait été initialement fixé, pendant la pandémie. Et lorsque nous nous sommes assis et avons convenu de ces chiffres, personne n’aurait même pu envisager les événements mondiaux qui alimentent l’inflation. Nous ne savons même pas quelle sera cette inflation au second semestre. Nous voyons tout le coût de la vie augmenter, nous voyons tous les factures de services publics monter en flèche. Où cela va-t-il aller dans les six prochains mois ? Nous avons donc besoin que la FIA prenne rapidement des mesures à ce sujet, parce que nous arrivons au milieu de l’année et vous savez que vous ne pouvez pas faire grand chose. Je pense que nous avons aussi une responsabilité envers nos employés. Je veux dire par là que nous devons remodeler, nous avons dû dire au revoir à de nombreux employés de longue date par des licenciements l’année dernière pour arriver à un point qui était déjà consommé par le plafond avant même que l’inflation n’arrive. »

« Je ne pense pas que ce soit juste que la pression soit exercée sur les licenciements massifs au sein du sport. Donc, j’espère que le bon sens prévaudra. C’est un cas de force majeure, c’est une situation, qu’aucun d’entre nous n’aurait pu prévoir, et qui a fait grimper les coûts. De façon pragmatique, nous avons juste besoin de trouver une solution de bon sens. »

Du côté de chez Mercedes – l’équipe championne du monde en titre – Andrew Shovlin, directeur de la performance, souligne lui aussi l’imprévisibilité de la situation créée par le début de la guerre en Ukraine avec l’explosion des coûts qui ont également un impact fort sur le budget de l’écurie du constructeur allemand : « Dès le début, nous avions prévu d’atteindre le plafond budgétaire et de le respecter, comme tout le monde l’a fait, j’en suis certain. » insiste Shovlin.

« Et puis le coût du fret a été multiplié, tout comme l’énergie, tout cela est évidemment dû à l’inflation. Nous sommes passés d’une situation où nous cherchions des moyens pour rester à l’intérieur [du plafond budgétaire] à un défi qui devient complétement insurmontable. Nous avons mis en place des leviers avec lesquels vous pouvez pousser et tirer vos dépenses, mais l’impact de ceux-ci n’est pas immédiat et leur effet n’est pas tout puissant. C’est donc la situation dans laquelle nous nous retrouvons désormais, et c’est pourquoi je sais que Toto [Wolff, directeur de l’écurie Mercedes], est très bien aligné avec Christian [Horner, team principal de Red Bull] et Mattia [directeur de la Scuderia Ferrari] à ce sujet. Tout le monde est confronté à une position où, même avec la meilleure volonté du monde, il est pratiquement impossible [de respecter le plafond budgétaire]. »

« Les gens ont aussi parlé [de baisser] le budget du développement, mais le budget du développement sert à fournir les pièces avec lesquelles vous courrez. Donc, ce n’est pas ça, cette énorme réserve d’argent que vous ne dépensez que pour des pièces de soufflerie ou des pièces plus rapides. Nous en tant qu’équipe, et je suis sûr que nous ne sommes pas différents, nous avons des pièces de course qui sont plus usées, nous transportons beaucoup moins de pièces de rechange qu’auparavant. Chaque week-end, nous sommes dans une situation où des incidents graves pourraient faire en sorte que nous sommes dans l’impossibilité d’aligner la voiture. Et si nous ne remplaçons pas constamment des pièces par des pièces plus rapides, nous dépenserions simplement une somme d’argent considérable pour les mêmes pièces. Donc, quand vous regardez le défi auquel notre équipe est confrontée, et nous ne sommes pas les seuls – c’est probablement la majorité – c’est un défi très difficile. J’espère donc que nous trouverons une solution. »

Bien que la majorité des équipes souhaitent une augmentation du plafond budgétaire, certaines équipes s’y opposent toujours, ce qui veut dire qu’il n’y a pas l’unanimité au sein de la grille : « Il y a quelques équipes qui sont contre, et je pense que le processus de vote dans le cadre des changements en cours de saison concernant le plafond budgétaire nécessite évidemment un certain seuil. » nous explique Christian Horner.

« Nous devons regarder la situation dans son ensemble : est-ce un cas de force majeure ? Je dirais qu’un acte de guerre qui a entraîné l’inflation doit être classé comme un cas de force majeure. Je pense que ce qu’on veut vraiment, c’est de la clarté, parce qu’aucun d’entre nous ne veut se retrouver à la fin de la saison devant la cour d’appel ou à Paris en disant : « ils ont dépensé un million de dollars de plus que nous » etc…Je pense donc que nous devons arriver à un seuil raisonnable. Pour les petites équipes, la FIA dispose de leviers, les composants qui sont transférés par exemple, la boîte de vitesses, la suspension, les anciens composants de pièces répertoriées qui entraînent une taxe substantielle : une taxe de plafonnement des coûts, pas une taxe en argent réel, mais une taxe de plafonnement des coûts. C’est peut-être quelque chose que la FIA pourrait envisager en les réévaluant, parce que les équipes qui sont même P7 au championnat envisagent de dépasser le plafond budgétaire en raison d’une partie de cette taxation effective. »

Le salaire des pilotes plafonné ? 

Le plafond budgétaire imposé aux équipes de F1 depuis le début de la saison 2021 a cette particularité d’exclure les salaires de pilotes et des trois employés les mieux payés d’une équipe. Cependant, les patrons d’écurie commencent à réfléchir à une solution pour « plafonner » également les plus gros salaires dans une équipe comme le confirme Mattia Binotto : « C’est un point dont nous avons commencé à discuter il y a maintenant un mois avec toutes les équipes, la F1 et la FIA. Nous comprenons d’une manière ou d’une autre l’importance d’essayer de plafonner les dépenses globales. »

« Mais il n’y a pas que les trois premiers, le personnel clé de l’équipe, il n’y a pas que les pilotes, il y a aussi le moteur et le groupe motopropulseur pour lesquels il y aura un plafond budgétaire à l’avenir [en 2026]. Donc, nous en discutons, mais il n’y a pas de solution simple, notamment pour le plafond des salaires des pilotes. Mais nul doute que nous en discutons et essayons de comprendre quelle peut être la solution. Ce ne sera pas à court terme, la raison à cela est que nous avons déjà des contrats en place et nous ne pouvons tout simplement pas les rompre. Il y a des implications juridiques pour comprendre comment faire cela. C’est une question importante et nous la comprenons et nous reconnaissons que cela prendra du temps, mais nous allons suivre ce processus. »

Arrêter les mises à jour !

Du côté de chez Alfa Romeo, Fred Vasseur, le directeur de l’équipe, est opposé à l’augmentation du plafond budgétaire et le Français a une solution simple pour permettre à toutes les grandes écuries de faire des économies pour rester en dessous du plafond : « Je peux comprendre leur situation, mais si nous avons une augmentation de l’énergie et du fret, la meilleure solution est d’éteindre la soufflerie pour arrêter d’apporter des mises à jour chaque week-end. » a déclaré Vasseur.

« Nous sommes dans cette situation et tôt ou tard nous devrons arrêter le développement de la voiture car nous serons à la limite de notre budget. Et je pense que tout le monde peut faire pareil. »

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Du côté de chez Alpine, Otmar Szafnauer assure pour sa part que l’inflation galopante a été prise en compte dès la fin de l’année 2021, ce qui veut dire que Alpine devrait elle aussi pouvoir opérer dans le plafond budgétaire de 140 millions cette saison et ajustera le développement de sa monoplace en conséquence si besoin : « La plupart des équipes font leur budget en novembre, décembre pour l’année suivante, et nous ne sommes pas différents. A cette époque, l’inflation était déjà à 7%. Le RPI au Royaume-Uni était déjà de 7,1 ou 7,2%. Nous avons pris cela en considération lorsque nous avons établi nos budgets et défini tout le travail de développement que nous allions faire. Nous sommes toujours dans les limites, même si le fret est un peu plus cher que ce que nous avions prévu, mais nous sommes toujours sous le plafond. » a expliqué le team principal d’Alpine.

« Nous prévoyons toujours d’y être à la fin de l’année et nous ajusterons le développement en conséquence. Tout comme Fred [Vasseur] l’a dit, je pense que cela peut être fait. Tant qu’il y a de la volonté, il y a la possibilité. Nous fixons un plafond budgétaire et nous devons nous y tenir. »

Plusieurs réunions sont prévues dans les prochaines semaines entre les équipes, la F1 et la FIA pour essayer de trouver la meilleure solution, mais la question n’est pas simple car comme vous l’avez compris certaines écuries refuseront systématiquement une quelconque augmentation de ce plafond…

3 Comments

  1. L’inflation a commencé AVANT l’invasion en Ukraine.
    Elle est due à l’injection massive d’argent des banques centrales suite à la crise de la peste covidique et à certaines décisions politiques anti-utilisation d’hydrocarbures.
    Il suffit de lire quelques économistes pour le savoir ou de décortiquer l’actualité de la fin 2021 où des hausses de prix importantes du Gallon aux US étaient déjà évoquées, entre autre.
    Reste plus à ces directeurs d’écuries de se tourner vers leurs potes gouvernants pour corriger le tir. 😎

    • C’est que partiellement vrai.
      Injecter de l’argent ne donne pas systématiquement de l’inflation.
      D’ailleurs la création de monnaie banque centrale fonctionnait déja fort bien avant la crise covid. La bce vise 2% d’inflation par an en zone euro, et injection d’argent ou pas ca fait 15 ans que ca n’est plus aux alentours de 2% tout les ans.
      Quand tu vas voir les chiffres de la banque centrale européenne (ecb) et eurostat, la quantité de monnaie a fait x7 en 20 ans, quand l’inflation a fait aux alentours de x1.5.

      • J’ai ajouté des liens à mon commentaire, des publications de 2 économistes : Anice Lajnef ex-trader de la SG et Patrick Artus de Natixis, qui expliquaient très bien cela tous les deux fin 2021, donc 2 mois avant la guerre en Ukraine. Dommage que ces liens aient sauté.

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.