L’actuel Team Principal de Williams, James Vowles, considère Lewis Hamilton comme étant le pilote qui s’est le plus démarqué en termes de talent naturel et avec lequel il a eu la chance de travailler lors de son séjour chez Mercedes au cours des dernières années.
James Vowles, aujourd’hui Team Principal de l’équipe Williams, a débuté sa carrière en Formule 1 chez BAR en 2001 et est resté au sein de l’équipe basée à Brackley lorsqu’elle est devenue Honda, puis Brawn GP en 2009 et finalement Mercedes à partir de 2010.
Au cours de son passage à Brackley, James Vowles – qui était responsable de la stratégie chez Mercedes – a travaillé avec de nombreux pilotes dont Michael Schumacher, Nico Rosberg ou encore Valtteri Bottas. Mais lorsqu’on lui demande quel pilote l’a le plus impressionné depuis qu’il a débuté sa carrière, le Britannique a désigné sans hésiter Lewis Hamilton qu’il considère comme le pilote le plus « naturellement talentueux ».
« Dans ma carrière chez Mercedes, Lewis ! Lorsqu’il nous a rejoint, [en 2013] il était, et est toujours aujourd’hui, le pilote le plus naturellement talentueux avec lequel j’ai travaillé là-bas, y compris Michael [Schumacher]. Il a tout simplement un talent naturel. » a déclaré James Vowles dans le podcast High Performance.
« Il a cette tendance et ces traits qui font que, lorsque vous débutez les EL1, il agit un peu comme une pieuvre partout sur le volant. Il modifie chaque réglage du volant, il explore tout. C’est ce qui le rend incroyable. »
« Il fut un temps, lors d’essais au Brésil, nous avons demandé [aux pilotes] de passer la septième vitesse en montant la colline. En deux tours, Nico [Rosberg] faisait exactement ce que nous lui avions demandé de faire, mais en moins de deux tours Lewis a dit : ‘Cela ne me semble pas bien’ et il est redescendu à la sixième vitesse et a gagné un dixième. Cela a pris jusqu’à la fin de la séance avant que Nico ne puisse voir les données et voit cela. »
« Il [Hamilton] utilise les données comme point de départ et les optimise, mais il a aussi une sensation au-delà de tout autre chose et il n’a aucun problème à explorer les limites. »
Cependant, Vowles a également admis que la méthode Hamilton n’était pas sans inconvénients car le septuple champion du monde de F1 s’aventurait fréquemment au-delà de la limite durant les essais pour trouver « la limite absolue du freinage », ce qui compromettait les données avec lesquelles Mercedes pouvait travailler après la séance.
« On le voyait souvent partir au virage 1, il cherchait la limite absolue du freinage, et cela le poussait simplement en dehors du virage 1. Ensuite, il interrompait le tour. L’une de nos plus grandes frustrations avec lui était que sur 20 tours, il n’en faisait qu’un, et vous vous disiez : « allez, il faut faire plus que ça’. » a ajouté Vowles.
« En fait, si vous regardez la maturité qu’a eu Lewis entre 2013 et aujourd’hui, vous pourrez voir qu’il complète chaque tour et il a trouvé un moyen d’acquérir encore de l’expérience. Il est un perfectionniste. »
« Le freinage était vraiment sa force, son point fort…il maximise ses freinages, et ensuite il peut se dire qu’il connaît les limites de la voiture et qu’il peut construire à partir de là et entrer dans le rythme. Il sait en seulement quelques tours dès les EL1 – et il apprend la piste incroyablement rapidement – quelles sont les limites de la voiture, quelle sont les limites des outils dont il dispose sur le volant et qui sont nombreux. »
« Il comprend comment placer la voiture dans une bonne position lorsque l’adhérence augmente. C’est très, très impressionnant. Là où d’autres passent encore sept ou huit tours à apprendre la piste, lui il a déjà exploré une bonne partie des limites. »
Lewis Hamilton disputera en 2024 sa dernière saison au volant d’une Mercedes, avant de rejoindre à partir de 2025 la Scuderia Ferrari où il fera équipe avec le Monégasque Charles Leclerc.