Jean-Eric Vergne, qui a couru en Formule 1 chez Toro Rosso entre 2012 et 2014, a été titré cette année en Formule E après avoir décroché quatre victoires pour son équipe Techeetah au cours de la campagne 2017/18.
Fraîchement titré champion de Formule E, le pilote français admet qu’il a pu constater un changement de comportement radical à son égard cette année, notamment chez certaines personnes du monde de la Formule 1, qui n’ont pas hésité à le contacter pour « discuter ».
Le Français a quitté la F1 en 2014 après une grosse déception de ne pas avoir été promu chez Red Bull, mais il assure qu’il ne garde aucune amertume sur cet épisode de sa carrière et n’écarte pas l’idée d’un possible retour en F1 un jour.
« C’est une possibilité, c’est amusant de constater à quel point le monde du sport automobile change. » souligne Jean-Eric Vergne à notre confrère Luke Smith de Crash.net.
« Quand vous changez votre état d’esprit, quand vous changez un peu votre manière de travailler, vous voyez tout de suite les résultats arriver. »
« Vous voyez comment les gens vous regardent, vous voyez comment ils vous parlent. Quand vous commencez à vous soucier un peu plus de votre image, cela change beaucoup de choses. »
« Il y a trois ans en F1, je pense que personne ne m’aurait appelé en me disant ‘Hey, as-tu un contrat pour la saison prochaine?’ Donc, je pense que c’est formidable. »
« La F1 a peut-être le désir de changer un petit peu, c’est ce que je trouve bien en Formule E : Avec notre équipe Techeetah, c’est comme si Marussia avait gagné le championnat en F1. Je pense que ce serait impossible de voir ça en Formule 1. »
« Peut-être que cela pourrait changer, peut-être que quelques écuries pourront élever leur niveau de jeu et commencer à se battre pour des victoires. C’est en tout cas quelque chose qui m’intéresserait de relever de nouveaux et grands défis. Cette fois je pense que j’ai tous les outils pour faire du bon travail en F1. »
« Dans mon esprit je suis heureux là où je suis, je ne suis pas amer. Je vois Daniel [Ricciardo] mon ancien coéquipier gagner des courses. J’étais à Monaco et j’étais tellement heureux pour lui quand il a gagné. »
« Je pourrais être aigri et me dire ‘Je battais ce gars, j’étais proche de lui et maintenant il gagne et a un futur assuré.’ Mais je ne suis pas aigri du tout, je suis heureux avec ce que j’ai aujourd’hui. »
« Qui sait où il sera dans dix ans et qui sait où je serai dans 10 ans ? Donc, non je ne suis pas déçu, j’ai appris de mes erreurs et des mauvaises choses qui sont arrivées, et je suis en fait reconnaissant de ce qui est arrivé. Mais aujourd’hui, si une bonne opportunité se présente, bien-sûr que je la considérerai ».