La F1 devrait revenir à un niveau de dégradation des pneus élevé comme entre 2011 et 2012

6 août 2018

La FIA veut ramener les niveaux élevés de dégradation des pneumatiques que l’on a pu connaitre en Formule 1 avec l’arrivée de Pirelli entre 2011 et 2012.

Un appel d’offres a été lancé le mois dernier par la FIA aux potentiels manufacturiers de pneumatiques pour une période comprise entre 2020 et 2023 et avec notamment l’obligation de passer en 18 pouces dés 2021.

La fédération a fixé dans cet appel d’offres des objectifs de dégradation avec la nécessité pour les différentes gommes de répondre aux caractéristiques suivantes :

  • Pneu Dur : Dégradation estimée à 2 secondes par tour après 22% de la distance de course
  • Pneu Médium : Dégradation estimée à 2 secondes par tour après 18% de la distance de course ; gomme plus rapide de 1,2 secondes au tour par rapport au pneu Dur.
  • Pneu Tendre : Dégradation estimée à 2 secondes par tour après 10% de la distance de course ; gomme plus rapide de 2,2 secondes au tour par rapport au pneu Dur.

Pirelli, l’actuel fournisseur officiel de la F1, a été invité à produire des pneus à haute dégradation lors de son retour dans le sport en 2011, mais il lui a ensuite été demandé de produire des gommes offrant moins de dégradation.

Cependant, pour le prochain cycle, le directeur de Pirelli, Mario Isola, affirme que la dégradation des pneumatiques se rapprochera du niveau de dégradation connu en 2011.

« Nous analysons les chiffres pour la dégradation, ils sont assez hauts. » déclare Mario Isola. « C’est pourquoi, avant de répondre à l’appel d’offres, nous essayons avec les gars de Milan de faire des simulations pour comprendre ce que nous pouvons faire avec ces chiffres. Je pense qu’ils ne sont pas loin de ceux de 2011 et 2012. Nous faisons des comparaisons pour comprendre. »

Mario Isola souligne cependant que le niveau de dégradation en course pourra toujours être contrôlé plus ou moins par les équipes, qui demanderont à leurs pilotes de rouler à la gestion des gommes.

« La dégradation pure est une chose, la dégradation pendant la course en est une autre. Parce que pendant la course, les équipes ont tout intérêt à gérer la dégradation et à la réduire sans trop réduire le rythme afin d’obtenir le meilleur résultat. »

« Il s’agit de compétition donc ils doivent le faire. De notre côté, nous devons donc mettre sur la table tous ces aspects pour comprendre quel sera le résultat final. »

« Il n’est pas facile de prédire tout cela sans les chiffres, mais honnêtement, le niveau de dégradation spécifié est élevé, il est même assez haut. »

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.