Jock Clear, le responsable de la Ferrari Driver Academy, est revenu sur l’importance des séances d’essais privés organisées pour les jeunes pilotes tout au long de l’année en Formule 1.
Lors de la dernière manche de la saison en Arabie Saoudite, le jeune Oliver Bearman a été appelé à la dernière minute par Ferrari pour remplacer Carlos Sainz au volant de la SF-24 à partir de la troisième séance d’essais libres.
Oliver Bearman – qui évolue en Formule 2 – a évidemment le talent nécéssaire pour piloter une monoplace de Formule 1, mais le Britannique n’avait encore jamais participé à un week-end complet en catégorie reine avec une seule séance d’essais libres avant de partir en qualifications et prendre le départ du Grand Prix le lendemain.
Dans ce contexte, les essais privés réalisés par les équipes avec des monoplaces d’ancienne spécification permettent aux jeunes pilotes de se préparer à toute éventualité, et le cas d’Oliver Bearman souligne à quel point ces tests sont d’une importance capitale.
« De nos jours, l’opportunité de faire des essais sur piste est très difficile et les règlementations sont telles que nous n’avons pas l’opportunité de donner à ces jeunes pilotes suffisamment de temps en piste. » nous explique Jock Clear, alors que Oliver Bearman a pu rouler pour Ferrari dans le cadre d’essais privés à Barcelone par exemple, tandis que le Britannique était de nouveau en piste cette semaine à Fiorano quelques jours après sa pige réussie à Djeddah.
« Il s’agit d’un grand pas entre une F2 et une F1 et Ollie [Bearman] a eu cette opportunité avec des voitures précédentes, nous l’avons déjà fait rouler à Barcelone, nous l’avons fait rouler à Fiorano. Il a aussi fait les tests de fin de saison à Abou Dhabi avec nous. »
« Il n’a pas passé énormément de temps dans la voiture, mais suffisamment pour qu’il se familiarise. Cela a été l’objectif de tous les tests sur piste que nous avons pu donner à Ollie au cours de la dernière année. »
« L’objectif est de s’assurer qu’il soit conscient de ce qui est important ce jour-là [le jour où le pilote est appelé à courir en F1]. Encore une fois, je pense que tout cela est justifié car les bases étaient là [en Arabie Saoudite]; le départ, l’arrêt au stand, les communications à la radio. »
« Vous avez déjà tous vu à quel point un volant de Formule 1 est complexe et Ollie a très bien géré cela. Il a pu acquérir ces bases lors des deux opportunités qu’il a pu avoir dans la voiture, que ce soit à Fiorano ou à Barcelone. »
« Conduire vite, c’est tout simplement naturel, c’est du talent. Il peut le faire tous les jours de la semaine, mais réussir à conduire une F1 dans le feu de l’action, je pense que c’est vraiment un témoignage de son éducation au cours des deux dernières années. »
Oliver Bearman sera présent à Melbourne la semaine prochaine pour participer à sa course en Formule 2, mais le Britannique pourrait très bien être appelé par Ferrari pour remplacer Carlos Sainz de nouveau si besoin.