Les employés de Viry-Châtillon réagissent après l’abandon du moteur F1

1 octobre 2024
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Esteban Ocon (Alpine) lors du Grand Prix de Singapour 2024 - ©️ Alpine
Esteban Ocon (Alpine) lors du Grand Prix de Singapour 2024 - ©️ Alpine

Ce lundi, l’officialisation tant redoutée par les employés d’Alpine Racing est tombée. Le moteur F1 sera bel et bien abandonné fin 2025 malgré l’opposition du CSE (Comite Social et Économique) de Viry-Châtillon.

Le personnel de Viry avait pourtant mené plusieurs actions au cours de ses dernières semaines qui n’ont, au final, pas porté leur fruit. 

Le CSE a donc réagi ce mardi en fustigeant le projet de restructuration de Viry-Châtillon, signifiant la fin des moteurs F1.

L’ensemble des représentants du personnel, portant la voix des salariés et d’une majorité des parties prenantes, regrette et déplore la décision d’arrêter la motorisation F1 en 2026”, débute le communiqué des représentants du personnel d’Alpine Racing.

Ce choix est entériné par le Groupe qui souhaite réduire le risque financier autour de la F1, alors même qu’aucune étude sérieuse n’a été menée pour en évaluer l’impact sur les ventes futures et le prestige de la marque.

“Les solutions de partenariat ont été écartées par le Groupe, alors qu’elles auraient permis de répondre à plusieurs objectifs : le maintien d’une activité de F1, la réduction des coûts de développement et d’exploitation, le maintien de toutes les compétences, la possibilité d’amener un moteur RE26 déjà en grande partie développé et prometteur jusqu’à la saison 2026.”

Lire aussi : Renault enterre son projet moteur F1 à Viry et crée Alpine Hypertech

Un éventuel retour du moteur Alpine-Renault en F1 difficile à envisager 

Dans sa communication, Alpine a mis en avant ce lundi la création d’un “nouveau centre d’ingénierie de pointe à Viry-Châtillon” nommé “Hypertech Alpine”. Le CSE de l’usine française, de son côté, pointe du doigt un projet “imprécis” tout en mettant en doute un éventuel retour d’un moteur F1 dans le futur.

“Le contenu, les ressources et la pérennité des nouveaux projets que la Direction souhaite apporter à Viry apparaissent encore très largement imprécis”, poursuit le communiqué du personnel.

“Le dimensionnement communiqué de la cellule de veille F1, (effectifs et budget) semble encore trop faible, et remet en question le retour potentiel d’Alpine comme motoriste à terme.”

“L’histoire du site de Viry montre que des décisions contraires ont souvent été prises, et démontre l’importance de maintenir pour l’avenir des compétences hautement qualifiées afin de laisser la porte ouverte à un retour en F1 quand la réglementation et le contexte financier de l’actionnaire le rendront plus attractif.”

Le CSE dresse les conséquences

Le CSE poursuit en dressant une liste de conséquences suite à l’annonce faite par Alpine ce lundi : “Cette mise en œuvre du projet scelle déjà les premières conséquences à très court terme (d’ici 3 mois) sur les emplois et la formation.”

“Le site de Viry-Châtillon passera au 1er janvier de 500 à 334 emplois, avec la fin des contrats de nombreux prestataires. La perte d’une centaine d’emplois indirects chez les principaux partenaires d’ici fin 2024.”

“La fin du Concours d’Excellence Mécanique Alpine (CEMA) soutenu par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, portant de belles valeurs d’engagement en faveur de l’égalité des chances favorisant la mixité pour faire rayonner une filière de jeunes talents.”

Viry fait désormais appel “aux pouvoirs publics”

“De manière générale, l’arrêt de la motorisation F1, le manque de maturité des projets apportés et la perte de confiance dans la Direction font peser un risque majeur de départ des compétences critiques du site de Viry”, ajoute le CSE. 

“Malgré la tourmente de ces 2 derniers mois, l’équipe de Viry a continué de développer la puissance du moteur 2026 dont Alpine se prive. Cette décision à contrecourant fait passer Alpine à côté de son histoire sportive.”

“Pour toutes ces raisons, les représentants du personnel du CSE ont rendu à l’unanimité un avis défavorable au projet de transformation.”

“Nous appelons les pouvoirs publics à défendre la pérennité de l’emploi sur le site de Viry-Châtillon.”

Lire aussi : Horner affirme avoir sauvé la place de Ricciardo plus tôt cette saison

8 Comments

  1. Aie Aie Aie, que de cocoricos , très mal placés , le moteur Renault F1 n’est plus une référence depuis longtemps , ne vous en déplaise. On en peut pas espérer être au top tout le temps , et cette époque est bien loin derrière nous, les bons ingénieurs qui ont fait la gloire de Renault F1 , sont à la retraite depuis longtemps, et le manque de performance et de fiabilité de ces dernières années , ont tué tout espoir, Viry Chatillon n’est plus capable de produire un bon moteur depuis bien longtemps, Red bull l’a bien compris en quittant Renault pour Honda. Et tous les autres clients aussi. Construire un moteur nul coûte extrêmement cher, et ce n’est pas les syndicats français, avec leurs attitudes , qui pourront nous prouver le contraire , en faisant appel à l’état ? pour continuer à jeter de l’argent pas les fenêtre ? Arrêtez donc toutes ces bêtises. La déscente au enfer, n’est pas du aux dirigeants , mais bien aux ingénieurs qui ont remplacé ceux qui ont fait briller la marque. Ce n’est pas parce que on s’appelle Renault ou Alpine qu’on est bon, ça fait bien longtemps que l’image et la réputation c’est ternie !!!

    • Apparemment vous n’avez pas compris grand chose…
      Les moteurs d’aujourd’hui n’ont qu’une vingtaine de chevaux de retard…c’est à dire quelques mois de développement seulement.
      On les interdit de rattraper cette différence, c’est un fait.
      Pourquoi ? Cela a été expliqué depuis longtemps. Ce n’est pas un soucis d’ingénieurs, juste de volonté des patrons de mettre les moyens nécessaires. Les outils comme les bancs dynamiques, manquaient, la place aussi…
      C’est ce qu’explique dénis Chevrier…aussi.
      Le pire ? C’est que dernièrement, ils avaient agrandi Viry et mis à jour les bancs moteurs ou autres outils, pour finalement laisser tomber.
      Leur soucis est un management d’incapables.
      De mes s’est planté en mettant Rossi…celui ci, dans un soucis d’égo à virer les personnes qui le gênaient, les Vasseur, Prost et autres ingénieurs sont partis et apparemment pas si mauvais quand on regarde oū ils sont partis et les résultats des autres…
      De meo n’a jamais voulu reconnaître sa responsabilité et a appelé Briatore parce qu’il ne savait plus comment faire…
      De plus, les anglais n’ont jamais apprécié Viry et ces Français, oubliant à la base, que l’equipe était Française…ils ont toujours fait la guerre au moteur et tous les soucis ont toujours été rejetté sur le moteur, oubliant que 80% du retard de l’auto est dû au châssis.
      Renault a gagné des courses avec ce moteur en retard, mais avec un châssis RBR…ce qui démontre bien que depuis 2016, Enstone n’a jamais été capable de faire un bon châssis.
      Avoir un moteur Mercedes ne changera pas grand chose…c’est bien triste.
      Je pense que la marque Alpine va prendre une grande claque suite à cela, pour en avoir discuté avec des possesseurs de ces autos, qui aimaient leur marque à travers la F1…
      Perso, grand fan de Viry et des années 90, je les ai depuis toujours supporté, heureux de voir une équipe Française en F1. Clairement, aujourd’hui, suite à ce démantèlement de Renault Sport Viry, à cette équipe managé par un anglais, des Italiens, installée en Angleterre, avec un moteur Allemand, elle ne me fait plus rêver du tout, quitte à supporter une équipe anglaise à moteur Allemand, autant supporter l’original…

    • BONSOIR
      Quand je lis des commentaires comme cela sa me fait mal non le moteur renault n,est pas ridicule nous avons les meilleurs talents en france ,mais malheureusement les choix des dirigeants (flavio briatoire et d,autre qui avant 2014 on licencié du personnel a Viry et se sont retrouvé en 2014 pas a niveau que Mercédés avait anticipé et ensuite il se sont fait bloqué par red bull pour l,évolution du moteur donc ces personnages nonmés doivent prendre leurs responsabilités et non le personnels de Viry et la nation Francaise.

  2. Pour ceux qui suivent la formule 1,souvenez vous di meo nous soutenait que renault resterai toujours en f1 droit dans les yeux comme un ancien ministre à l’assemblée nationale cahuzac, di meo même combat celui des menteurs ,des fossoyeurs,des dedrousseur d’emploi et de talents made in France, le palmarès de Renault parle pour lui.
    Quand à nous et bien ont s’en fou
    Quand
    Quand à nous

    • Rien n’est figé dans le temps. La concurrence n’est pas absente et quand on dépense une centaine de millions par an pour les résultats qu’on voit il faut savoir arrêter les dégâts, l’orgueil ne vaut pas ce prix.

  3. Honteux, scandaleux, Los mots ne seront pas suffisamment forts et évocateurs pour exprimer la colère que suscite cette décision arbitraire prise par la direction générale de RENAULT.
    Depuis le limogeage contestable de Cyril ABITBOUL la descente aux enfers n’a pas cessé.
    SHAME ON YOU MR LUCA DI MÉO !!!!
    Je ne voudrais pas être à votre place…fossoyeur de l’équipe de F1 la plus attachante avec FERRARI.
    Comment peut on laisser faire des décisions de cette nature sans que le petit monde de la F1 réagisse…RENAULT est il un nom qui fait peur à ce macro milieu, mélange de jet set d’argent douteux côtoyant les ingénieurs et mécaniciens travaillant à 200% pour leurs pilotes.

  4. Pas le bon moment pour tirer une sonnette étatique … Vu le discours de Mr Barnier hier …. le serrage de ceinture est aussi national et les ministères sont aussi sur une stratégie budgétaire à la baisse… Ca sent vraiment le roussi car les techniciens les plus compétant vont être aspirés par les autres motoristes,
    C’est dommage pour la France, quoique pour ça, on a l’entraînement c’est juste une fois de plus.

  5. Lamentable !
    De Meo embauche le plus grand tricheur connu de la F1 et va motoriser ses voitures par Mercedes. Quelle Image !
    Anciens clients, détournez vous de cette marque incompréhensible. On suivait avec attention les F1 Alpine, dans l’attente de progrès. Laissez tomber, regardez ailleurs : tiens, par exemple Red Bull ! Ils ont compris il y a déjà quelque temps que la direction de Renault manque d’ambition : eux n’ont pas peur de se lancer dans la fabrication d’un moteur.

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