Depuis quelques courses, l’équipe Red Bull – qui a pourtant dominé le début de la saison 2024 – a vu son avance au championnat fondre comme neige au soleil. En effet, l’écurie basée à Milton Keynes n’a plus remporté la moindre course depuis la victoire de Max Verstappen au Grand Prix d’Espagne disputé le 23 juin sur le tracé de Barcelone.
Cela fait donc six courses consécutives qu’aucun pilote Red Bull n’est monté sur la plus haute marche d’un podium et la situation a semblé se détériorer encore un peu plus le week-end dernier en Italie où Max Verstappen n’a pas réussi à faire mieux qu’une sixième place à l’arrivée de l’épreuve remportée par le pilote Ferrari Charles Leclerc.
S’exprimant après la seizième manche de l’année disputée à Monza, Helmut Marko a révélé que la RB20 souffre d’un problème « majeur » et « fondamental » et que l’équipe Red Bull fera tout ce qu’elle peut pour tenter de le résoudre à temps pour la prochaine manche du championnat programmée le 15 septembre à Bakou en Azerbaïdjan.
« Lors du week-end du Grand Prix de Monza [GP d’Italie, ndlr], nous avons réalisé qu’il y avait un problème majeur et fondamental sur la monoplace de course RB20. » a admis Marko dans les colonnes de Speedweek, un média appartenant à Red Bull.
« Ce qui est positif, c’est que tout le monde travaille ensemble et fait de grands efforts pour trouver une solution. Après le Grand Prix d’Italie, il y aura des tests de pneus à Monza [pour Pirelli, ndlr], ce qui pourrait nous aider à nous remettre sur la bonne voie. »
« Nous avons transformé une voiture de course qui dominait les premières courses en une voiture plus ou moins imprévisible et très difficile à piloter. Et nous devons nous en débarrasser. »
« Max Verstappen a terminé deuxième en Q2 à Monza [durant les qualifications], juste derrière Hamilton, mais n’avait ensuite aucune adhérence en Q3 avec les deux trains de pneus. »
« Nous expliquons ces fluctuations de performances en disant que nous avons créé une voiture qui réagit de manière extrêmement sensible aux moindres changements – qu’il s’agisse de la température extérieure, d’un composé de pneu différent ou de moins de carburant à bord – et puis finalement, l’équilibre de la voiture disparait à nouveau. »
« Nous pensons que la comparaison des résultats de la soufflerie et de la piste fait également partie du problème. » a-t-il ajouté.
« Bien sûr, l’opinion circule parmi les fans selon laquelle notre régression a quelque chose à voir avec le départ d’Adrian Newey [le directeur technique, ndlr]. Mais ce n’est pas vrai, parce que Newey n’était plus impliqué dans tous les détails du développement de la voiture au printemps. »
« Ce qu’on ne peut bien sûr nier, c’est que Newey est Newey, un homme doté d’une expérience incroyable, qui l’a toujours distingué. Mais notre problème est ailleurs. Les exemples de Mercedes et, dans une moindre mesure, de Ferrari ont montré à quel point les équipes ont du mal à gérer ces voitures. »
« Mais je reste optimiste : nous disposons d’une équipe technique très large et je suis convaincu que nous pouvons résoudre ce problème. »
« La question centrale est donc désormais la suivante : comment faire pour retrouver le bon équilibre sur la voiture de la première partie de saison ? Max Verstappen a déclaré à Monza qu’il n’avait pas besoin de vingt points d’appui supplémentaires si cela rendait la voiture incontrôlable. Nous devons donc la démonter et, espérons-le, trouver le point où la voiture était en équilibre. »
« Si nous y parvenons, le comportement de la voiture redeviendra prévisible, les pilotes gagneront en confiance et pourront à nouveau contribuer de manière idéale. »
« Bien sûr, c’est une tâche difficile car nous avons depuis ajouté beaucoup de nouvelles pièces à la voiture. En termes simples, nous devons déterminer où nous avons techniquement pris le mauvais chemin. »
« À Francorchamps, Mercedes avait la meilleure voiture de la course, à Zandvoort c’était McLaren et à Monza, Leclerc a triomphé dans une Ferrari. Sans ces mouvements de vagues, nous n’aurions jamais l’avance que nous avons encore aujourd’hui. »
« Mais bien sûr, nous ne pouvons pas toujours compter sur ces équipes pour être en avance à un moment et à un autre. Notre objectif doit être d’avancer grâce à nos propres forces. »
« L’avance dans le championnat des constructeurs s’est réduite à huit points. Mais si Max recommence à gagner, avoir Checo [Perez] entre les rangs 3 et 5 sera suffisant pour défendre avec succès ce titre. »
Cap sur Bakou
Red Bull aura une chance de rebondir à Bakou où Sergio Perez a gagné en 2023 sur un tracé que le Mexicain apprécie particulièrement : « Après les courses traditionnelles de Zandvoort et de Monza, le GP urbain de Bakou est le prochain au programme. Le tracé de la piste n’est pas représentatif, mais Checo Pérez adore ce circuit, il y a gagné en 2023. » a ajouté Marko.
« Nous avons toujours été compétitifs à Bakou, mais cette fois, la rapidité avec laquelle nous parviendrons à rétablir l’équilibre souhaité dans la voiture sera cruciale. »
« Si nous pouvons y parvenir dans une certaine mesure, alors nous devrions être mieux placés pour le GP d’Azerbaïdjan que la dernière fois. »
« Et si Verstappen obtient une voiture avec laquelle il peut raisonnablement se battre, alors sa classe supérieure sera mise en avant, et sur laquelle nous pourrons continuer à nous appuyer. »
N’oubliez pas qu’ils ont eut des sanctions financières, après le dépassement de budget, qui les handicape peut-être aujourd’hui…
Le mieux est souvent l’ennemie du bien , espérons qu’ils vont trouver rapidement la solution à leur problème car les concurrents directs commencent sérieusement à grossir dans leur rétroviseurs .
Bonjour,
Complément d’accord avec vous !!
Et si j’étais à leur place, je ferais une course dans la configuration de Barcelone afin de mesurer le delta par rapport aux autres écuries, quitte à perdre un GP.
Il faut en avoir le courage….
c’est du blabla. chaque évolution technique est tracée. Revenir en arrière est facile. Remettre la voiture en configuration Barcelone est extrêmement simple et rapide….mais là, il vont prendre une grosse seconde!
Non, le problème n’est pas chez eux. Les autres ont travaillé dur et ils sont meilleurs, ils sont devant. Le problème de Red Bull, ce sont les autres ! Ils sont dépassés par meilleurs qu’eux, et sans Adrian…point de salut!
Ils ont la prétention de croire que le problème est chez eux, avec un défaut….ils n’arrivent plus suivre la concurrence. le réveil est rude.
C’est presque systématique l’année suivant une domination. La F1 fonctionne beaucoup sur le mode copie et une équipe trop en tête s’égare suffisamment pour être dépassée assez rapidement. McLaren-Honda en 1990, Williams-Renault en 1994, Ferrari en 2005, Red Bull-Renault en 2012…
Mercedes n’a résisté à ça que par un budget astronomique et une FIA aux ordres qui a combattu tous les progrès de Ferrari.