Max Verstappen a accordé une longue interview au service de streamingViaplay, qui diffuse par ailleurs la Formule 1 aux Pays-Bas. Le Quadruple Champion du monde de Formule 1 y a notamment évoqué en longueur le flirt opéré par Mercedes et Toto Wolff à son égard, alors que l’équipe anglo-allemande a tenté de s’attribuer ses services sur fond d’affaire Horner, pour finalement échouer dans cette tentative de débauchage et faire place à Kimi Antonelli aux côtés de George Russell en 2025.
« Oui, je comprends cela », a répondu Verstappen, interrogé sur le travail de destabilisation de Red Bull opéré dans sa propre mesure par Toto Wolff . « Vous voulez avoir le pilote le plus rapide dans votre voiture. Et bien sûr, il y avait beaucoup de choses à faire. Ils ont dû faire un choix pour un nouveau pilote. »
« Les grandes équipes sont toujours intéressantes », a poliment poursuivi Verstappen au sujet de la période durant laquelle Mercedes l’a activement courtisé. « Mais d’un autre côté, je suis aussi dans une très grande équipe. J’ai donc connu beaucoup de succès avec eux. Je m’y sens également comme dans une deuxième famille. Ce sont des considérations que l’on ne peut pas prendre comme ça, trop vite, pour partir. Ce n’est pas comme si je me réveillais et que je me disais ‘oui, l’année prochaine, c’est fini’. Et je ne suis pas quelqu’un qui passe de gauche à droite très rapidement de toute façon. Il faut donc bien réfléchir à ce genre de choses – si on veut le faire. »
Il semble que la conversation avec le clan Verstappen se soit surtout fait entre Toto Wolff et Jos Verstappen, le père de Max, ainsi que son management. De son côté, Verstappen estime qu’il n’a « pas vraiment » entretenu de conversation avec le responsable d’équipe autrichien.
« Bien sûr, nous nous parlons toujours. Et je ne mens pas sur le fait que nous nous sommes assis ensemble. Ce n’est pas un problème en soi, je pense. Mais en fin de compte, j’aime vraiment l’endroit où je suis. »
Ces discussions ont même permis à Verstappen de replacer clairement là où il se sentait au sein du team tout en pouvant apporter un levier supplémentaire et du poids à ses exigences pour demeurer au coeur du projet Red Bull.
« Je pense que nous avons eu des conversations très constructives. Oui, je pense que tout le monde a toujours été très honnête et ouvert les uns envers les autres. Mais d’un autre côté, je suis aussi très loyal envers mon équipe et je m’y sens chez moi. Il n’y a donc pas grand-chose à faire pour l’instant. Je suis encore très jeune, donc beaucoup de choses peuvent encore se produire à l’avenir. Et pour moi, il n’y a pas que la Formule 1. Après cela, j’ai aussi envie de faire beaucoup de choses et j’y réfléchis. Quels sont les bons partenaires pour cela ? Alors oui, ce sont des choses auxquelles je pense, mais je ne dois pas nécessairement prendre une décision à ce sujet maintenant ».
Et d’ajouter que Wolff a également vu l’opportunité de venir nourrir la relation pour le moins glaciale entretenue avec Horner.
« C’est toujours le cas », estime-t-il lorsqu’il lui est demandé si le directeur de Mercedes a tenté de voler la vedette à son rival. « Les patrons d’équipe, c’est toujours le cas. Il ne s’agit pas seulement des pilotes, mais aussi des règles. Chaque année, il y a toujours un sujet sur lequel vous vous chamaillez. »
Les chemins de Mercedes et Verstappen se croiseront peut-être plus tard, après même la carrière F1 de celui qui domine la discipline depuis de nombreuses saisons.
« J’ai plusieurs objectifs après la Formule 1. L’endurance, ma propre équipe… Il y a beaucoup de choses en jeu. Et bien sûr, il faut qu’il y ait un programme à la fin. Et avec qui allez-vous le faire ? Ce sont bien sûr aussi des conversations que j’ai. Beaucoup d’équipes : Mercedes, Ferrari, Aston Martin, vous savez [sont intéressantes], cela n’a rien à voir avec la Formule 1 elle-même. Red Bull, bien sûr, fait aussi beaucoup de choses en dehors de la Formule 1. Je garde donc toutes les options ouvertes et, à la fin, je choisirai ce que je pense être le mieux. »