Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, a expliqué pourquoi son équipe a réclamé une demande de révision de l’incident entre Max Verstappen et Lewis Hamilton au Grand Prix de Sao Paulo dimanche dernier au 48e tour de course.
Au Brésil, Max Verstappen a défendu sa position de leader en course lorsque Lewis Hamilton a tenté un dépassement sur la Red Bull de son rival au freinage du virage 4. En retardant son freinage pour défendre sa position, Verstappen a amené avec lui la Mercedes de son rival à l’extérieur de la piste sur la zone asphaltée derrière le vibreur, mais les deux hommes ne se sont pas touchés et on pu reprendre la piste.
Sur le coup, la FIA n’a pas jugé utile de lancer une enquête officielle sur cet incident, alors que le directeur de course, Michael Masi, a déclaré qu’il n’avait pas toutes les images des caméras embarquées de disponibles pour pouvoir statuer sur cet incident au moment des faits. Le lendemain, la Formule 1 a justement dévoilé ces fameuses images des caméras embarquées, ce qui a motivé l’équipe Mercedes à réclamer officiellement une demande de révision de l’incident auprès de la FIA.
Cette demande de révision a finalement été rejetée par les commissaires de course du Grand Prix du Qatar ce vendredi qui ont estimé que « les nouvelles preuves » apportées par Mercedes n’étaient pas suffisamment significatives pour qu’une enquête officielle soit lancée.
Ce vendredi à Doha s’est tenue la conférence de presse des chefs d’équipe peu de temps avant que la FIA annonce que la demande de révision de Mercedes soit rejetée. Lorsqu’on a demandé justement à Toto Wolff pourquoi son équipe avait fait cette demande de révision, l’Autrichien a répondu qu’il se doutait bien que la demande n’aboutirait pas mais qu’il fallait le faire pour une question de « principe et de philosophie ».
« Eh bien, l’intensité est élevée. C’est normal. Il y a deux pilotes, deux équipes qui se battent pour un championnat du monde. C’est proche, ça oscille dans un sens puis dans l’autre.« a expliqué Wolff en conférence de presse ce vendredi au Qatar.
« Red Bull a eu un week-end fantastique au Mexique, puis nous avons pu riposter le week-end suivant, mais c’est la plus petite des marges qui pourrait faire la différence à la fin. Cela aussi est allé dans les deux sens. Max a perdu des points avec des crashs, dont il n’était pas entièrement responsable et d’un autre côté nous avons perdu des points quand il s’agissait, par exemple, de la course de Spa, qui n’aurait pas dû être comme ça. »
« Donc, vous vous battez sur chaque point et concernant l’incident..on ne s’attend pas à gagner quoi que ce soit, pour être honnête, concernant le droit de révision c’est plus une question de principe et de philosophie car si ça reste comme ça ça veut dire le dépassement de l’extérieur n’est pratiquement plus possible car le pilote à l’intérieur contrôle complètement le virage. »
« Maintenant ce n’est plus comme c’était avant, quand une voiture est à côté de vous, vous devez laisser une largeur de voiture. Ce n’était pas le cas. Nous voulons juste aller jusqu’au bout, avoir un jugement là-dessus et ensuite nous adapter, si nécessaire, pour les dernières courses. Et vous pouvez voir que certains des pilotes ont en fait exprimé la même opinion. C’est pourquoi nous faisons en sorte que les commissaires y portent un autre regard. »
Les résultats du Grand Prix de Sao Paulo sont donc définitifs et Max Verstappen conserve sa deuxième place et les points qui y sont associés.
Il est effectivement incompréhensible et non-conforme aux procédures que doivent (ou devraient…) appliquer les commissaires de course qu’une enquête immédiate n’ait pas été ouverte, car deux pilotes sont carrément sortis de la piste en « se bagarrant » entre eux.
Rien n’empêchait de la classer rapidement sans suite (« no further action »), ce qui aurait été sans doute accepté par tout le monde.
L’incohérence des pratiques brouille les repères et ouvre le champ à toutes les théories complotistes.
J’ai un doute sur le fait que Wolff soit philosophe.