Nico Rosberg, champion du monde 2016, s’est exprimé sur la pression ressentie lorsqu’on est dans la peau d’un fils de champion du monde et que l’on suit les traces de son père, estimant notamment que dans son cas, “vous ne pouvez pratiquement que perdre”.
Au coeur d’une lutte interne épuisante face à Lewis Hamilton chez Mercedes, Nico Rosberg a réussi l’exploit d’imiter son père en étant lui aussi titré en F1 en 2016. Une telle réussite qui l’a poussé à se retirer immédiatement de la discipline reine.
L’ex-pilote Mercedes est revenu sur la pression qui l’entourait avant ce titre en tant que fils de champion du monde, pointant notamment du doigt les constantes comparaisons faites avec son père, sacré en 1982.
Lire aussi : Limites de piste : le circuit d’Austin a effectué des modifications
Rosberg : “Très intimidant de suivre la même voie”
“Nous sommes seulement le deuxième père et fils à être tous deux champions du monde [après Graham et Damon Hill], ce dont je suis évidemment très fier”, a débuté un Nico Rosberg tout sourire lors des TUM Speaker Series.
“Il a été ma source d’inspiration. Mais bien sûr, il était aussi le meilleur au monde dans ce sport. Alors peut-être que certains d’entre vous, qui ont des parents qui ont réussi, peuvent aussi comprendre.”
“C’est aussi très intimidant de suivre la même voie parce que vous allez toujours être mesuré avec le meilleur du monde, c’est-à-dire le très, très haut niveau.”
“Tout au long de ma carrière, tout le monde m’a toujours comparé : ‘Hé, est-il aussi bon que son père ?’ Ou : ‘non, je ne pense pas qu’il sera le numéro un dans le monde’.”
“Et vous ne pouvez pratiquement que perdre. Cela a ajouté beaucoup de pression au début, mais je pense que cela m’a aidé à me préparer aux défis qui m’attendaient plus tard dans ma carrière.”
Lire aussi : Lawson va-t-il remplacer Pérez chez Red Bull en 2025 ?
Rosberg : “Les gens attendaient de moi que j’égale ou que je surpasse ses exploits”
“Grandir en tant que fils de Keke Rosberg ne consistait pas seulement à suivre ses traces – cela s’accompagnait d’un suivi et d’une comparaison incessants”, a poursuivi sur le sujet Nico Rosberg, s’exprimant sur son compte LinkedIn.
“La pression était réelle. Les gens attendaient de moi que j’égale ou que je surpasse ses exploits. Mais au lieu de me laisser submerger par cette pression, je m’en suis servi comme d’un carburant pour aller plus loin.”
“Elle m’a forcé à travailler plus dur, à me concentrer davantage et, surtout, à trouver ma propre voie.”
Keke Rosberg a pris son fils pour un “fou” en 2016
Nico Rosberg est également revenu sur le moment où il avait décidé de mettre un terme à sa carrière juste après avoir remporté le titre 2016. Le pilote allemand aux 23 victoires en F1 a ainsi partagé l’incompréhension de son père à ce moment-là.
“Lorsque j’ai pris ma retraite de la Formule 1 après avoir remporté le championnat du monde en 2016, il ne s’agissait pas de m’éloigner du succès, mais d’aller vers quelque chose de nouveau.”
“Beaucoup, y compris mon père, n’ont pas compris au début – il m’a même dit : ‘Tu es fou !’.”
Lire aussi : Lewis Hamilton ne testera pas la Ferrari en 2024