Les patrons des différentes équipes de F1 se sont réunis ce lundi pour discuter de la réduction du plafond budgétaire, mais aucun accord ferme et définitif n’a encore été trouvé.
Au terme d’une réunion par visioconférence, les trois meilleures équipes ont repoussé une proposition visant à réduire encore le plafond à 125 millions de dollars et la tentative de repousser les nouvelles règles d’une année supplémentaire jusqu’en 2023 a été rejetée.
Avant de se rencontrer, le patron de McLaren, Zak Brown, avait averti que la F1 était « dans un état très fragile » et il était impératif de réduire le plafond budgétaire à environ 125 millions de dollars pour parer à la menace d’équipes de quitter le sport.
Mais au cours d’une discussion de cinq heures impliquant les chefs d’équipe, le président de la FIA Jean Todt et le président de la F1 Chase Carey, il a été convenu que la complexité de la question n’avait pas été pleinement prise en compte.
Ferrari a fait valoir qu’un chiffre unique pour toutes les équipes n’était pas juste et équitable car de nombreuses petites équipes achètent des pièces aux plus grandes équipes.
Dans ce cas, selon Ferrari, les grandes équipes sont essentiellement désavantagées car elles paient les coûts de recherche et de développement de ces pièces, un coût que les petites équipes qui les achètent n’ont pas. Le problème est encore compliqué par le fait que les équipes clients travaillent toutes sur des modèles différents.
L’équipe Haas, par exemple, achète toutes les pièces autres que les surfaces monocoques et aérodynamiques de Ferrari. Racing Point achète tout l’arrière de leur voiture à Mercedes, tandis que Williams achète seulement un moteur.
Ferrari, Mercedes et Red Bull bloquent les négociations
Ferrari et Red Bull seraient déterminées à ce que le plafond ne soit pas inférieur à 150 millions de dollars, tandis que Mercedes est prête à descendre en dessous de ce chiffre si le résultat est basé sur une vue holistique de la réduction réelle des coûts et de l’opportunisme non compétitif de certaines équipes essayant de rattraper les autres.
Il y a également une tendance à introduire une limite sur les coûts du moteur, qui est actuellement l’un des domaines en dehors du plafond budgétaire.
Ferrari a également déclaré lors de la réunion qu’un plafond budgétaire inférieur à 150 millions de dollars les obligerait à effectuer des licenciements à grande échelle, ce qui est problématique en vertu de la loi italienne sur l’emploi.
Pas de report des nouvelles règles à 2023
Il a été envisagé de reporter les nouvelles règles d’une année supplémentaire jusqu’en 2023, mais le président de la FIA a déclaré lors de cette réunion que cela ne se produira pas.
Il a été convenu que la question serait à nouveau discutée – mais pas avant l’été, car ce n’était pas un sujet urgent dans le contexte des coûts qui doivent être réduits dès maintenant pour aider les équipes en perte de revenus.
Des courses à huis clos ?
En raison de la crise du coronavirus, la Formule 1 étudie toujours ses possibilités pour débuter la saison 2020 et l’idée de démarrer une saison avec des courses à huis clos est désormais sérieusement envisagée.
La F1 espère pouvoir débuter sa saison 2020 au mois de juin, mais le coup d’envoi pourrait finalement être donné avec le Grand Prix de Grande-Bretagne, qui a été désigné comme un lieu de départ viable puisque sept des 10 équipes sont basées dans ce pays.
Une autre réunion dans quelques jours
Les chefs d’équipes, le président de la FIA et les PDG de la F1 se réuniront une nouvelle fois dans quelques jours via vidéoconférence pour essayer de trouver un accord ferme et définitif pour la réduction du plafond budgétaire.