Pour Jean Todt, Ferrari a besoin d’une certaine stabilité

8 novembre 2023
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Jean Todt

Ancien directeur de la Scuderia Ferrari entre 1993 et 2009, le Français Jean Todt – qui a pris la présidence de la FIA à partir de 2009 jusqu’en décembre 2021 – a livré son analyse sur les performances de son ancienne équipe qui n’a plus gagné de championnat du monde en F1 depuis 2008. 

Depuis le départ de Jean Todt de la Scuderia Ferrari en 2009, l’écurie de Maranello a été dirigée par de nombreux directeurs dont l’avenir au sein de l’écurie italienne a toujours été décidé par les médias et les Tifosi. Une pression externe propre à Ferrari qui est bien plus qu’une simple équipe en Italie, quasiment une religion selon certains. 

Invité à donner son point de vue sur la situation actuelle de Ferrari qui ne remportera pas le championnat du monde des constructeurs en 2023 pour la quinzième année consécutive, Jean Todt estime que l’une des forces de l’écurie Ferrari à l’époque où il était encore directeur a été justement de ne jamais céder à la pression externe.

« Ferrari est une écurie un peu à part parce qu’elle crée une émotion et une passion comme aucune autre écurie et, si ça ne marche pas, la tendance est qu’avec la pression des médias et des Tifosi il faut changer [de directeur] et ce n’est pas obligatoirement une bonne chose. » estime l’ancien président de la FIA au micro de Canal+.

« Je pense qu’à l’époque où j’étais le patron de la Scuderia Ferrari, un des avantages que j’ai pu avoir et qui nous a permis ensuite d’avoir des succès, a été justement que nous avons pu bénéficier d’une stabilité. »

« Parce que même si souvent il y avait une forte pression pour changer, nous n’avons pas cédé à cette pression et on est restés unis dans la difficulté. Ensuite, cela a donné ses fruits. »

Bien qu’il estime que son ancienne écurie reste « l’une des meilleures » de la grille, Jean Todt sait aussi à quel point il est difficile de mettre tous les éléments ensemble pour qu’une équipe devienne la meilleure comme ont pu le faire Red Bull et Mercedes au cours de la dernière décennie. 

« Depuis mon départ de la Scuderia Ferrari en 2009, je pense que c’est une des meilleures équipes. Ça n’a pas été LA meilleure équipe, puisque après 2009 il y a eu la domination de Red Bull avec Vettel, la domination de Mercedes avec Hamilton et maintenant la domination avec Verstappen. »

« Il ne manque pas grand chose, mais cela étant, on sait très bien que c’est les derniers millièmes qui sont les plus difficiles à avoir. Donc, cette année ça n’a pas été le cas, est-ce que ce sera le cas l’année prochaine ? Sincèrement, je leur souhaite, mais je ne sais pas. »

« Pour gagner, il faut réussir à mettre tous les éléments ensemble, et aujourd’hui, il manque un tout petit peu, pas beaucoup, mais un tout petit peu. » conclut Jean Todt, désormais envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies à la sécurité routière.

5 Comments Leave a Reply

  1. Je suis toujours admiratif devant l’homme de rigueur et de grande détermination qu’est Mr Todt et j’ai surtout vibré toutes ces années pour Ferrari.
    Mais malheureusement, je trouve dommage les erreurs importantes de lère Binotto qui à pourtant été longtemps sous le management de Todt et n’a pas su mener cette même quête et pire concernant le management des pilotes en détrisant Leclerc alors qu’il est un diamant brute à ciseler.

    Vasseur à du talent mais pour attirer les compétences il faudra pas moins de 3 ans et est-ce que Leclerc attendra jusque là .. rien est moins sur quand on voit les avantages qui sont donné de l’autre côté du garage !!

    2024 sera déterminant pour amener un vrai tournant chez Ferrari et prouver son dévouement à Leclerc sur toutes les bévues techniques et stratégiques de 2023. ferrari doit bien ça à Leclerc !

    En fait je ne comprends pas pourquoi on ne permet pas à Mr Todt en tant que consultant et patriarche de soutenir Vasseur dans sa progression pour remettre Ferrari dans le droit chemin et il y auar du travail jusqu’a 2026 ..

    • Je partage dans l’ensemble votre analyse avec malgré tout qq différences ! Je pense que 2024 sera une année charnière et que si Charles voit que Ferrari revient très fort et qu’il peut se battre pour la gagne, je ne le vois pas partir ! Il sait qu’il faudra encore du temps ! Lors de la période Todt qui est assez comparable avec celle d’aujourd’hui, Schumacher a su prendre patience et ensuite il est devenu le champion que tout le monde connait ! Quant à la fonction de consultant, je ne suis pas sur que Ferrari l’aurait rejetée mais pour que ce soit faisable il fallait que Todt l’accepte et je ne suis pas sur que ce dernier avait envie de revivre une telle pression !

    • J’entends souvent que Leclerc voudrait ou pourrait partir, mais où ça ? Pas un seul siège de libre dans une équipe du haut de la grille avant deux ou trois ans. Remplacer Checo en 2025 serait même une grave erreur car Red Bull n’a pas les moyens de faire un bon moteur 2026..

  2. Avec tout le respect qui lui est dû, ce n’était que langue de bois et platitudes dans cette intervention promotionnelle à la tv.

    Ferrari a dominé avec Schumacher grâce aux zones grises et au plus gros budget

    Red Bull Renault a dominé avec Vettel grâce aux zones grises et au plus gros budget

    Mercedes a dominé avec Hamilton grâce aux zones grises et au plus gros budget

    Red Bull Honda domine avec Verstappen grâce aux zones grises et au dépassement de budget

    Point commun, la FIA.

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.