C’est à partir de ce samedi 5 septembre que le fameux « mode fête » sera interdit en F1, la FIA ayant décidé de limiter l’utilisation des différents modes moteur obligeant les équipes à utiliser un mode moteur unique pour les qualifications et la course.
Depuis l’introduction de l’ère turbo-hybride actuelle en 2014, les unités de puissance de tous les fabricants ont présenté des réglages (des modes) qui modifient la puissance en qualifications et en course.
Les modes de qualifications rendent disponibles des régimes moteur supplémentaires pour les pilotes et leur offre la possibilité d’avoir un surplus de puissance et la détourner vers la batterie, permettant ainsi un déploiement maximal de l’énergie récupérée via les deux systèmes de récupération d’énergie [MGU-K et MGU-H].
Ces modes fonctionnent également généralement avec un calage d’allumage et un mélange de carburant plus agressifs.
En revanche, un mode course standard permettra une mise à disposition de la puissance adéquate pour maintenir la batterie alimentée en énergie et qui peut être déployée tout au long du tour.
Le moteur fonctionnera également généralement à des régimes maximaux inférieurs au mode de qualifications et à un réglage du calage de l’allumage qui maintient les éléments de l’unité de puissance à des températures moins élevées.
En règle générale, il existe plusieurs modes – jusqu’à neuf – entre les deux extrêmes. Il s’agit de trouver le juste milieu entre les performances et la durée de vie du moteur, la fiabilité et la consommation de carburant.
On a pris pour habitude d’appeler ce mode moteur « mode fête » après que Lewis Hamilton ait révélé en 2017 qu’il utilisait un mode spécial en qualifications en appuyant sur un bouton « fête ».
La fête est terminée !
A partir de ce samedi 5 septembre, les équipes auront l’obligation d’utiliser un mode moteur unique en qualifications et en course, ce qui devrait faciliter le travail des commissaires de la FIA qui doivent contrôler chaque week-end un certain nombre de paramètres des unités de puissance grâce à une analyse très détaillée des données, et il est estimé que cette directive les aidera à atteindre cet objectif – et à avoir plus confiance en la légalité des unités de puissance en conséquence.
Bien-sûr, certains estiment que l’objectif premier est d’essayer de « freiner » l’équipe Mercedes – même si cette raison n’a jamais été évoquée – car à ce stade on estime que c’est le moteur Mercedes qui développe le plus de puissance en qualifications, bien loin devant Ferrari, Renault ou Honda.
Autre raison évoquée par la FIA, la réduction des coûts en F1. Cette décision permettrait d’économiser des programmes de développement coûteux pour Honda, Renault et Ferrari à un moment où la FIA tente très activement de réduire les coûts.
Reste à savoir maintenant si l’introduction de cette directive technique va réellement changer la donne en qualifications le samedi et permettre à d’autres équipes que Mercedes de décrocher des pole positions, ce qui n’est absolument pas garanti.