Le début de saison a été intense pour les groupes propulseurs Renault E-Tech 20. Le directeur technique moteur de l’équipe Renault F1 Rémi Taffin nous présente la prochaine triplette commençant en Belgique ce week-end et revient un peu plus en détail sur les défis auxquels Renault F1 devra faire face avec l’interdiction des modes moteur à partir du Grand Prix d’Italie.
Quels sont les principaux défis de Spa-Francorchamps ?
« Spa est un défi en lui-même avec sa longueur et le temps passé à plein régime. Le moteur est poussé à ses limites, mais c’est un aspect que nous testons toujours aux bancs. »
« L’élément le plus imprévisible à appréhender ici est probablement la météo. Qu’il pleuve ou qu’il fasse sec, nous veillerons à ce que le bloc fonctionne comme prévu, tout en correspondant aux volontés des pilotes dans certains virages spécifiques. »
« Nous nous rendons sur trois tracés typés « moteur » à l’occasion de ce triple rendez-vous. Esteban aura de nouvelles pièces moteur sur sa voiture à Spa. La spécification sera identique, mais neuve, conformément au gel moteur en vigueur jusqu’à l’an prochain. »
Quelles sont les principales observations des six premières courses ?
« Le moteur se comporte comme prévu après six courses. La maniabilité et les performances sont là, donc nous devons en tirer le maximum. »
« Le peloton est très disputé et chaque entrée en Q3 se joue à quelques millièmes. Nous ne pouvons pas faire une croix sur la moindre milliseconde et c’est la mission de notre équipe de course. »
« Le travail effectué à l’usine a été bon jusqu’ici avec une bonne fiabilité et des performances. L’équipe de course prend ensuite le relais pour extraire tout le potentiel du package, un aspect crucial de nos jours. »
« C’est gratifiant vis-à-vis de nos efforts fournis l’an passé et cette année. Nous sommes revenus au niveau que nous devions atteindre l’an dernier et nous nous sommes assurés de corriger les petits soucis rencontrés dans la première partie de la saison d’avant. »
« Tout ce travail acharné porte désormais ses fruits. Ces enchaînements de trois courses consécutives sont surtout très intenses pour l’équipe de course, mais ils se comportent de manière exemplaire. »
Les nouvelles règles sur les modes moteur apporteront-elles des défis inédits ?
« Ce ne sera pas trop difficile. Nous ajusterons l’équilibre entre les qualifications et la course. Jusque-là, le règlement stipulait que nous pouvions faire fonctionner des modes différemment entre les qualifications et la course et nous tentons comme toujours d’optimiser les règles. »
« La FIA nous a dorénavant donné une nouvelle directive à appliquer à partir de Monza. Nous essaierons d’adapter, de réoptimiser et de valider les domaines où nous devons le faire. »
« C’est le même travail pour un résultat différent. Nous aurons moins de puissance en qualifications, mais un peu plus en course. Il s’agit donc d’un compromis. Nous comprenons les inquiétudes de la FIA et nous travaillerons à leurs côtés pour répondre à leur demande. »