Robin Frijns (Virgin) a remporté samedi un E-Prix de Paris qui n’aurait pas déplu à Jacques Chirac, l’ancien maire de la ville. Il est le 8e vainqueur en 8 manches de FE cette saison !
La bonne opération du jour, au classement pilotes de la Formule E, elle est pour Andre Lotterer, le pilote DS Techeetah, qui grâce à sa deuxième place, comme à Rome, prend les commandes, même s’il n’a pas pu attaquer Frijns en fin de course à cause d’une série de drapeaux jaunes obligeant les monoplaces à rouler au ralenti. Le podium est complété par Daniel Abt (Audi).
C’était « abracadabrantesque », de bout en bout, un terme inventé par le président Chirac, avec pour commencer un poleman dans le rail de sécurité, Oliver Rowland (Nissan), dès le 6e virage du premier tour, puis une énorme averse au bout d’un quart d’heure et un drapeau jaune obligeant le peloton de furieux à rouler à 50 km/h, comme sur les boulevards les plus proches du quartier des Invalides.
Massa a cru au podium…
Parti sur la deuxième ligne suite à la disqualification de Pascal Wehrlein (Mahindra), le poleman éphémère, pour pression de pneus non-conforme, Felipe Massa a longtemps cru à son premier podium en FE, jusqu’à ce que l’un de ses rivaux le pousse en bout de ligne droite, l’obligeant à effectuer un superbe 360° pour éviter de taper dans le rail.
La pluie a un peu gâché cet après-midi parisien, sur les bords de la Seine, car elle a provoqué plusieurs tout-droits, touchettes et autres dérapages incontrôlés. Avec parmi ses victimes du jour Sam Bird et Alexander Sims, Mais elle n’était pour rien dans l’attaque-suicide d’Edoardo Mortara sur Alex Lynn, à 10 minutes de la fin, qui a provoqué un nouveau drapeau jaune.
Vainqueur l’an dernier et champion FIA de Formule E en titre, Jean-Eric Vergne a fait tout ce qu’il a pu, comme d’habitude, pour sauver sa journée après des qualifications ratées: 12e sur la grille, il termine 6e et marque de précieux points, dans la perspective du championnat.
Cauchemar pour Nissan…
Partis en première ligne, suite à la disqualification de Wehrlein, les deux pilotes Nissan ont vécu un samedi complètement foireux, de bout en bout. Rowland a tout gâché d’entrée, alors que la piste était encore sèche et qu’il était devant, sans être menacé par son coéquipier suisse. Puis Buemi est passé en tête mais s’est fait toucher à l’arrière, ce qui a provoqué une crevaison sur sa voiture puis, comme si cela ne suffisait pas, un excès de vitesse dans les stands et donc une pénalité.
« Je suis tellement heureux, c’était totalement imprévisible, très compliqué », a réagi Frijns, le vainqueur du jour. Il a eu peur jusqu’au bout de perdre son capot avant, qui ne tenait plus que par un fil, ou de se faire doubler par Lotterer, mais il a tenu bon et obtenu sa première victoire en FE. Au bout du suspense, malgré une météo digne de son pays natal, la Hollande !
Prochain rendez-vous à Monaco, le 11 mai ! Avec un 9e vainqueur en 9 manches ? Tout est possible en FE cette saison.