Accès ultime et privilégié de la Formule 1, le Paddock Club brille par son offre premium et propose aux fans les plus fortunés de pouvoir vivre un week-end de course au plus près de la piste et des pilotes.
La partie festive n’est pas en reste avec une animation musicale sur mesure faisant intervenir des DJ locaux et internationaux, mais la F1 a poussé son offre encore plus loin en s’offrant les services d’un Français, Sébastien Andres alias SEBSAX, saxophoniste de renom qui a pour mission d’animer le Paddock Club tout au long des Week-Ends.
Dans le cadre de notre chronique « Les Français en F1 » nous nous sommes entretenus avec ce Français qui peut s’enorgueillir d’être désormais le saxophoniste officiel du Paddock Club. Organisation, missions et anecdotes vous saurez tout sur ce musicien débordant d’énergie.
F1only: Tout d’abord Sébastien, qui êtes-vous ?
Sébastien Andres: Je suis Sébastien Andres, originaire du sud de la France, mieux connu dans mon métier sous mon nom de scène SEBSAX. Saxophoniste dans l’événementiel depuis plus de 20 ans, je me produis lors des GP de Formule 1 à travers le monde, mais aussi pour des défilés de mode de couturier de renom tel Dior, Chanel, Christian Lacroix etc.. Je me produis aussi lors de séminaires et soirées privées en France et à l’étranger.
Racontez-nous comment avez-vous décroché l’opportunité de jouer pour la F1.
SA: J’ai eu l’opportunité de jouer pour la F1 un soir où je me produisais dans un très beau lieu à Monaco : l’Hôtel de Paris. Après la prestation qui a été un succès, une responsable événementiel Monégasque qui était là en tant que cliente, est venue à ma rencontre pour me proposer d’animer dans un endroit bien spécifique, le Grand Prix de Monaco. C’était il y a maintenant cinq ans.
Quel est le GP qui vous a le plus marqué, tant d’un point de vue sportif que festif ?
SA: Le GP qui m’a le plus marqué et qui continue à le faire, est le dernier GP de la saison à Abou Dhabi au circuit Yas Marina. Du fait que ce soit le dernier Grand prix de la saison, l’ambiance est survoltée, et quand il y a une bataille qui compte pour le championnat du monde, l’ambiance est festive et les gens sont maintenus en haleine.
Vous êtes en quelque sorte en concurrence avec le folklore de la F1, la piste, les monoplaces, les pilotes, comment faites-vous pour vous démarquer au milieu de tout cela ?
SA: Je n’ai pas besoin de me démarquer au milieu des monoplaces et des pilotes quand j’anime le Grand Prix, c’est lorsque les voitures ne tournent pas, quand les écuries sont entre deux essais, avant la course et après la course. Je suis situé dans le Paddock Club, c’est-à-dire juste au-dessus des paddocks où se situe les voitures. Nous mettons avec mes amis DJ une ambiance survoltée qui, suivant les Grands Prix, est diffusée dans toute la superficie du circuit.
Comment s’articule un week-end de course pour vous ?
SA: Tous les matins je suis sur place avant l’ouverture du public pour gérer et planifier la partie événementielle avec les équipes techniques de la F1. Durant la journée, je me produis pour la clientèle qui se situe dans le Paddock Club et le soir en général. Le dimanche après la course, je me produis pour certaines écuries lors de soirées privées. Suivant le pays de la course, cela peut être dans un établissement de renom ou un Yacht si nous sommes en bord de mer.
Avez-vous le temps de profiter de la course, des qualifications, ou même des essais ?
SA: Oui c’est le cas. Je suis situé au-dessus des paddocks, par exemple quand les voitures s’arrêtent aux stands, nous sommes à 3 ou 4 mètres des voitures, et nous sommes situés sur la ligne d’arrivée. Dans le Paddock Club, nous avons des dizaines d’écrans pour suivre toute la course, et nous avons aussi accès à quasiment toutes les radios entres le pilote et son écurie. C’est aussi dans notre espace que se déroulent des interviews de pilotes.
La F1 vous fixe-t-elle un cahier des charges ou avez-vous carte blanche pour vos animations ?
SA: La F1 me prend pour mon travail et pour ce que je fais. C’est-à-dire que, en termes de style musical, je passe de la deephouse, de la House à de la musique sud-américaine ou orientale, je passe par tous les styles. Nous avons la chance d’avoir une vingtaine de nationalités sur chaque Grand Prix, et nous ne laissons personne de côté en termes de style musical. Par exemple, quand je joue dans des pays, comme l’Arabie Saoudite, les Emirats, le Qatar, nous faisons plusieurs passages dans un style musical avec des sonorités orientales mais non traditionnelles. Pour le Mexique, nous nous adaptons avec, en plus de notre style musical habituel, des sonorités sud-américaines.
Travaillez-vous avec d’autres artistes Français dans le cadre de la F1 ?
SA: Je ne travaille pas avec d’autres artistes français dans la F1, je suis le seul Français. Les artistes qui m’accompagnent viennent d’autres pays. Il y a trois DJ attitrés sur le F1 Paddock Club : Erok un américain venant du Texas, qui est aussi le DJ officiel de la firme Red Bull, Donald un DJ de renom de Montréal (Canada), et Petra qui est londonienne.
En dehors du Paddock Club, jouez-vous également pour des écuries lors de soirées privées ? Si oui lesquelles ? Dans quelles conditions ?
SA: Je ne joue pas pour d’autres événements de la F1. Pour rester dans le sujet de l’automobile, j’anime par contre des lancements de produits et nouveaux véhicules tel Audi, Mercedes, Lamborghini, Ferrari, Bentley, Maserati et autres…
La question qui fâche, supportez-vous un pilote ou une écurie en particulier ?
SA: En ce qui concerne les pilotes, j’aime beaucoup Lewis Hamilton. En plus du fait qu’il ait 7 titres de champion du monde, c’est une personne humble. C’est un des seuls pilotes qui prend du temps pour ses fans qui viennent le voir de tous les pays. Il a toujours un geste, un sourire pour eux. Même nous qui sommes là pour animer le Paddock Club, quand il nous voit, il a toujours un geste de salutation pour nous. On se rappelle tous le jour ou Max Verstappen a gagné sur le fil son premier titre de champion du monde à Abou Dhabi de manière assez « spéciale », Lewis est allé le féliciter en personne. Il a été d’une grande classe. Vous auriez vu l’ambiance qu’il y avait sur le GP d’Abou Dhabi, c’était incroyable.
Question écuries, je n’ai pas de préférence, mais on peut quand même remarquer que depuis deux ans RedBull est bien au-dessus des autres question voiture, ils ont réussi à trouver une conception qui a l’air de bien fonctionner. Sans oublier bien sûr l’excellence en pilotage de leur pilote phare Max Verstappen. Qu’on l’aime ou pas, il faut avouer que c’est un sacré pilote, et je pense, et ça c’est à titre personnel, qu’il va gagner un certain nombre de championnats.
Si vous voulez en savoir plus et surtout en voir plus sur SEBSAX, nous vous invitons à consulter son site officiel et visiter sa page Instagram qui regorge de photos des différents Grand Prix animés.
Nous remercions chaleureusement Sébastien pour le temps qu’il nous a accordé pour cette interview, et lui souhaitons une belle saison 2023 qu’il a déjà commencé à animer dès l’ouverture au Grand Prix de Bahreïn. Au total SEBSAX animera 14 Grands Prix cette année.